Comprendre les fragilités
Alzheimer : la piste infectieuse réactivée
La protéine béta-amyloïde, qui constitue les plaques présentes en nombre dans le cerveau des malades d’Alzheimer, jouerait un rôle protecteur contre les infections, démontre une étude américaine. Des résultats qui soulèvent de nombreuses questions sur notre compréhension de la maladie et sur les possibilités de traitement.
Selon les chercheurs, la protéine béta-amyloïde est un antibiotique naturel qui protège le cerveau des infections. Son développement important chez les malades d’Alzheimer serait donc une réponse immunitaire à une attaque, mais l’équipe de recherche ne peut pour l’instant dire si cette attaque est réelle ou non : le corps des malades pourrait percevoir, à tort, que le cerveau est menacé et lancer la production de la protéine en conséquence.
Avec l’âge, le système immunitaire se modifie, ce qui expliquerait que les personnes vieillissantes soient touchées par la maladie d’Alzheimer. Elles sont plus sensibles à certains agents pathogènes, ce qui pourrait expliquer cette surproduction de protéine béta-amyloïde.
Quoi qu’il en soit, ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles pistes de traitement, soulignent les chercheurs.
L’étude (en anglais), publiée dans la revue scientifique Science Translational Medicine (édition du 25 mai 2016), est signée par Rudolph Tanzi et Robert Moir, deux chercheurs de l'école de médecine de Harvard (Etats-Unis).
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