Bien vieillir (prendre soin de soi)
Devenir lanceurs d'alertes ?
Intérêt général
"La démocratie se grandit quand elle favorise la légitime vigilance de ses citoyens". C'est en ces termes qu'a débuté ce 2 avril, la Nuit des Débats emmenée par Emmanuel Hirsch de l'Espace Ethique Ile-de-France et Christophe Girard, maire du 4ème arrondissement de Paris.
Face aux atteintes à la loi, à la santé, à l'environnement, à la dilapidation des fonds publics, face à des actes illégaux, illicites, dangereux, le signalement est une obligation. Comme c'est le cas pour les situations à risque de maltraitance sur des personnes fragiles, vulnérables du fait de leur handicap, de leur âge...
Le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS, explique l'acte d'un lanceur d'alerte qui est de "faire connaître une vérité en révélant un secret afin de dénoncer un abus, un mensonge ou un délit qui a des conséquences pour la vie publique". Il s'interroge sur cette montée des lanceurs d'alerte individuels. Est-ce le fait que notre société ne semble plus trouver de contre-pouvoirs, de lieux d'actions organisés (associations, partis politiques...) pour dénoncer des situations et y remédier. Avons-nous perdu confiance dans nos institutions ?
L'individu semble devoir se lever, seul. Mais à quel prix ? Voir le reportage "Lanceurs d'alerte : coupables ou héros" sur ARTE et son préambule : "avant un lanceur d'alerte sur des "secrets d'état" avait à choisir entre sa conscience et sa carrière, aujourd'hui il peut risquer sa liberté et sa vie".
L'avocat William Bourdon, auteur du Petit manuel de désobéissance citoyenne, a souligné l'ambivalence des citoyens face à une situation intolérable : d'un côté la révolte, la réactivité, de l'autre la résignation, l'acceptation face à un sentiment d'impuissance.
Le vieillissement, les situations de handicap de plus en plus compliquées, les tensions affectives mais aussi financières au sein des familles... Ces situations peuvent sembler inextricables, imparables. Le déni, le sentiment d'impuissance peuvent alors empêcher d'agir.
D'un côté, les médias racontent facilement des situations de maltraitance qui indignent et révoltent, de l'autre notre société ne se donne pas les moyens d'un vrai droit à compensation des situations de handicap quel que soit l'âge. Les personnes âgées et leurs proches subissent les restes à charge lourds pour faire appel à des services à domicile, des lieux d'accueil adaptés (écouter cette semaine "Un jour en France" vendredi sur France Inter).
Lors de cette "nuit des débats", l'association Transparency International France a néanmoins rappelé l'obligation de signaler toute situation à risque de maltraitance sous peine de non-assistance à personne en danger. Et ce même si nous avons du mal à regarder le vieillissement de notre société assorti d'un âgisme bien réel.
Tout lanceur d'alerte sur nos sujets pourra faire appel aux services dédiés (le numéro d'appel national : le 3977), il pourra se mobiliser au sein des Conseils de la vie sociale (CVS), des associations de défense des plus fragilisés...
Une question de responsabilité individuelle et collective.
Face aux atteintes à la loi, à la santé, à l'environnement, à la dilapidation des fonds publics, face à des actes illégaux, illicites, dangereux, le signalement est une obligation. Comme c'est le cas pour les situations à risque de maltraitance sur des personnes fragiles, vulnérables du fait de leur handicap, de leur âge...
Le sociologue Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS, explique l'acte d'un lanceur d'alerte qui est de "faire connaître une vérité en révélant un secret afin de dénoncer un abus, un mensonge ou un délit qui a des conséquences pour la vie publique". Il s'interroge sur cette montée des lanceurs d'alerte individuels. Est-ce le fait que notre société ne semble plus trouver de contre-pouvoirs, de lieux d'actions organisés (associations, partis politiques...) pour dénoncer des situations et y remédier. Avons-nous perdu confiance dans nos institutions ?
L'individu semble devoir se lever, seul. Mais à quel prix ? Voir le reportage "Lanceurs d'alerte : coupables ou héros" sur ARTE et son préambule : "avant un lanceur d'alerte sur des "secrets d'état" avait à choisir entre sa conscience et sa carrière, aujourd'hui il peut risquer sa liberté et sa vie".
L'avocat William Bourdon, auteur du Petit manuel de désobéissance citoyenne, a souligné l'ambivalence des citoyens face à une situation intolérable : d'un côté la révolte, la réactivité, de l'autre la résignation, l'acceptation face à un sentiment d'impuissance.
Le vieillissement, les situations de handicap de plus en plus compliquées, les tensions affectives mais aussi financières au sein des familles... Ces situations peuvent sembler inextricables, imparables. Le déni, le sentiment d'impuissance peuvent alors empêcher d'agir.
D'un côté, les médias racontent facilement des situations de maltraitance qui indignent et révoltent, de l'autre notre société ne se donne pas les moyens d'un vrai droit à compensation des situations de handicap quel que soit l'âge. Les personnes âgées et leurs proches subissent les restes à charge lourds pour faire appel à des services à domicile, des lieux d'accueil adaptés (écouter cette semaine "Un jour en France" vendredi sur France Inter).
Lors de cette "nuit des débats", l'association Transparency International France a néanmoins rappelé l'obligation de signaler toute situation à risque de maltraitance sous peine de non-assistance à personne en danger. Et ce même si nous avons du mal à regarder le vieillissement de notre société assorti d'un âgisme bien réel.
Tout lanceur d'alerte sur nos sujets pourra faire appel aux services dédiés (le numéro d'appel national : le 3977), il pourra se mobiliser au sein des Conseils de la vie sociale (CVS), des associations de défense des plus fragilisés...
Une question de responsabilité individuelle et collective.
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