Bien vieillir (prendre soin de soi)
Vieillir et garder prise sur le monde
C'est la première fois dans l'histoire de l'Humanité que nous vivons collectivement aussi longtemps.
Notre société ne s'y est pas préparé.
Avancer en âge est encore aujourd'hui synonyme de pertes (autonomie, deuils) plutôt que d'avancées, d'apprentissages, de retraits (retraite) et moins d'attraits, exclusions plutôt qu'inclusion.
Les chercheurs en sciences sociales pointent sept formes d'exclusion :
- L'exclusion symbolique dans les préjugés, les stéréotypes négatifs, l'invisibilité sociale des plus âgés.
- L'excusion identitaire de ces "personnes âgées" terme générique pour des personnes, des vies, des parcours, des envies qui ne sont bien sûr pas homogènes mais individualisés, personnalisés.
- L'exclusion socio-politique avec la perte de la participation active et la perte d'influence dans les institutions.
- L'exclusion institutionnelle marquée par l'incapacité de recevoir des services requis et la difficulté voire l'incapacaité à influencer positivement ces services.
- L'exclusion économique avec l'insuffisance de revenus (retraite, aides pour compenser les situations de handicap) et du capital financier (les seniors sont au 3/4 propriétaires mais cette situation n'apporte pas forcément de moyens. Le patrimoine bloque parfois même l'accès au financement des services d'aides. On parle alors de recherche de "liquéfaction" du patrimoine (viagers, viagers intermédiés).
- L'exclusion des liens sociaux avec de moins en moins de relations, d'amis (notamment pour les hommes âgés), la famille qui s'éloigne (travail), jusqu'aux risques d'abus et de maltraitances.
- L'exclusion territoriale avec un rayonnement de sorties qui se rétrécit, une perte de contrôle, des peurs (voiture, transports) jusqu'à un confinement au domicile.
Retraite, deuil, accident, chute, déménagement... On parle alors de "déprise", de dépréciation de sa propre valeur.
Est-ce systématique ? Inéluctable ?
Absolument pas.
De nombreux exemples, témoignages, DVD (Vieillir centenaire au soleil de provence) , montrent ces parcours personnels différents où les personnes qui avancent en âge gardent la "prise sur le monde". Voir aussi le film Délice de Tokyo où l'on découvre des personnes aux histoires particulières et aux stratégies d'adaptation étonnantes.
Leur ville, leur village, peut devenir "Ami des aînés" du réseau VADA.
Des équipes citoyennes Monalisa vont s'identifier et venir leur rendre visite en toute sécurité.
Les maisons de retraite vont évoluer en domiciles regroupés, se battant pour maintenir la citoyenneté des habitants (voir Citoyenn'âge cette semaine ou les belles expériences de liberté et d'initiatives au Japon). Les recours en cas de difficultés, les contre-pouvoirs seront organisés (voir les associations représentants les usagers).
La liberté d'aller et venir, de sortir, de sentir le vent frais sur les joues sera renforcée : voir l'expérience de vélos-triporteurs bénévoles venus du Danemark.
C'est une question de vision, vision d'une société pour tous les âges, qui rassure sur le parcours de vie (et permet aux plus jeunes d'envisager l'avenir... vieux). C'est une question politique aussi (voir l'article du Monde Diplomatique de février sur la maladie d'Alzheimer).
Bref : Vieillir et garder prise sur le monde.
Notre société ne s'y est pas préparé.
Avancer en âge est encore aujourd'hui synonyme de pertes (autonomie, deuils) plutôt que d'avancées, d'apprentissages, de retraits (retraite) et moins d'attraits, exclusions plutôt qu'inclusion.
Les chercheurs en sciences sociales pointent sept formes d'exclusion :
- L'exclusion symbolique dans les préjugés, les stéréotypes négatifs, l'invisibilité sociale des plus âgés.
- L'excusion identitaire de ces "personnes âgées" terme générique pour des personnes, des vies, des parcours, des envies qui ne sont bien sûr pas homogènes mais individualisés, personnalisés.
- L'exclusion socio-politique avec la perte de la participation active et la perte d'influence dans les institutions.
- L'exclusion institutionnelle marquée par l'incapacité de recevoir des services requis et la difficulté voire l'incapacaité à influencer positivement ces services.
- L'exclusion économique avec l'insuffisance de revenus (retraite, aides pour compenser les situations de handicap) et du capital financier (les seniors sont au 3/4 propriétaires mais cette situation n'apporte pas forcément de moyens. Le patrimoine bloque parfois même l'accès au financement des services d'aides. On parle alors de recherche de "liquéfaction" du patrimoine (viagers, viagers intermédiés).
- L'exclusion des liens sociaux avec de moins en moins de relations, d'amis (notamment pour les hommes âgés), la famille qui s'éloigne (travail), jusqu'aux risques d'abus et de maltraitances.
- L'exclusion territoriale avec un rayonnement de sorties qui se rétrécit, une perte de contrôle, des peurs (voiture, transports) jusqu'à un confinement au domicile.
Retraite, deuil, accident, chute, déménagement... On parle alors de "déprise", de dépréciation de sa propre valeur.
Est-ce systématique ? Inéluctable ?
Absolument pas.
De nombreux exemples, témoignages, DVD (Vieillir centenaire au soleil de provence) , montrent ces parcours personnels différents où les personnes qui avancent en âge gardent la "prise sur le monde". Voir aussi le film Délice de Tokyo où l'on découvre des personnes aux histoires particulières et aux stratégies d'adaptation étonnantes.
Leur ville, leur village, peut devenir "Ami des aînés" du réseau VADA.
Des équipes citoyennes Monalisa vont s'identifier et venir leur rendre visite en toute sécurité.
Les maisons de retraite vont évoluer en domiciles regroupés, se battant pour maintenir la citoyenneté des habitants (voir Citoyenn'âge cette semaine ou les belles expériences de liberté et d'initiatives au Japon). Les recours en cas de difficultés, les contre-pouvoirs seront organisés (voir les associations représentants les usagers).
La liberté d'aller et venir, de sortir, de sentir le vent frais sur les joues sera renforcée : voir l'expérience de vélos-triporteurs bénévoles venus du Danemark.
C'est une question de vision, vision d'une société pour tous les âges, qui rassure sur le parcours de vie (et permet aux plus jeunes d'envisager l'avenir... vieux). C'est une question politique aussi (voir l'article du Monde Diplomatique de février sur la maladie d'Alzheimer).
Bref : Vieillir et garder prise sur le monde.