Etre aidant, être aidé
L'aide sociale pas si sociale
Les tarifs des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes restent inabordables pour les retraites moyennes : 2200 euros/mois en moyenne, 2800 euros dans les services gériatriques de l'AP-HP en région parisienne, et bien plus dans des maisons privées.
Pour les personnes socialement très défavorisées, les établissements habilités à l'aide sociale sont adaptés avec des tarifs encadrés par les départements financeurs. Même si la liste d'attente peut être longue. Ces établissements sont principalement publics et associatifs.
Mais cette aide sociale est récupérable à la succession. Et selon les départements, les enfants, voire les petits-enfants sont directement sollicités.
Or quand on a travaillé toute sa vie pour transmettre un petit patrimoine, certains retraités modestes préfèrent éviter d'avoir recours à ces établissements habilités à l'aide sociale. C'est le constat que Catherine Ollivet de France Alzheimer 93 a partagé lors du Forum Public du 19 janvier 2016 : « Vivre mieux, vivre vieux » de la CRSA Ile de France.
Quand ces personnes se fragilisent, le maintien à domicile devient périlleux pour elles-mêmes et pour leurs aidants (l'APA, même renforcée via la loi d'adaptation de la société au vieillissement, ne permet pas de financer suffisamment d'aides professionnelles pour couvrir l'amplitude de la journée).
On voit alors augmenter fortement le recours aux urgences hospitalières puis aux services de soins de suite (qui coûtent le forfait hospitalier de 18 euros/jour pendant 30 jours).
Face à ces réalités, les établissements habilités à l'aide sociale ne reçoivent pas suffisamment de résidents directement concernés. Jusque huit places sur 10 sont occupées par des personnes qui pourraient payer un tarif supérieur !
Et ce alors que les finances des départements sont exsangues...
Pourquoi ne pas déshabiliter une partie des places, permettre des tarifs différenciés et ainsi dégager quelques moyens financiers pour une meilleure rénovation du cadre bâti ?
Pourquoi ne pas imaginer une aide sociale non pas à la place mais à la personne (comme l'aide personnalisée au logement ou les tarifs différenciés en crèches pour une même qualité d'accueil) ?
L'avancée en âge d'un nombre croissant de nos concitoyens bouscule les schémas. Un parcours résidentiel entre le domicile et l'EHPAD s'esquisse.
L'enjeu : anticiper, partager les réalités et les contraintes (financières) le plus tôt possible pour limiter les choix douloureux.
Pour les personnes socialement très défavorisées, les établissements habilités à l'aide sociale sont adaptés avec des tarifs encadrés par les départements financeurs. Même si la liste d'attente peut être longue. Ces établissements sont principalement publics et associatifs.
Mais cette aide sociale est récupérable à la succession. Et selon les départements, les enfants, voire les petits-enfants sont directement sollicités.
Or quand on a travaillé toute sa vie pour transmettre un petit patrimoine, certains retraités modestes préfèrent éviter d'avoir recours à ces établissements habilités à l'aide sociale. C'est le constat que Catherine Ollivet de France Alzheimer 93 a partagé lors du Forum Public du 19 janvier 2016 : « Vivre mieux, vivre vieux » de la CRSA Ile de France.
Quand ces personnes se fragilisent, le maintien à domicile devient périlleux pour elles-mêmes et pour leurs aidants (l'APA, même renforcée via la loi d'adaptation de la société au vieillissement, ne permet pas de financer suffisamment d'aides professionnelles pour couvrir l'amplitude de la journée).
On voit alors augmenter fortement le recours aux urgences hospitalières puis aux services de soins de suite (qui coûtent le forfait hospitalier de 18 euros/jour pendant 30 jours).
Face à ces réalités, les établissements habilités à l'aide sociale ne reçoivent pas suffisamment de résidents directement concernés. Jusque huit places sur 10 sont occupées par des personnes qui pourraient payer un tarif supérieur !
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