Bien vieillir (prendre soin de soi)
"Mieux manger, moins jeter" : développement durable, même les maisons de retraite s'y mettent
Le 8 décembre, Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat en charge de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie, a lancé officiellement la charte « Mieux manger, moins jeter en EHPAD ». Un texte inspiré par les résultats de larecherche-action Add'Age (Action Développement Durable au service du grand Âge), qui a livré ses conclusions jeudi dernier.
Parmi les 15 établissements et services pilotes faisant partie de la recherche-action, la Maison Saint-Joseph (Jasseron, Ain) a obtenu des résultats particulièrement significatifs. En réduisant le gaspillage alimentaire de manière drastique (de 300 à 60 g/jour en six mois), l'EHPAD a économisé plus de 40 000 euros.
De bonnes pratiques que Laurence Rossignol aimerait voir se généraliser, grâce à la charte « Mieux manger, moins jeter en EHPAD ». Les 51 maisons de retraite médicalisées gérées par le groupe SOS Seniors s'y sont d'ores et déjà engagées, en signant la charte en présence de la secrétaire d'Etat.
Les multiples facettes du développement durable
Le gaspillage alimentaire n'est pas le seul domaine sur lequel ont travaillé les participants à Add'Age. Economies d'énergie, produits d'entretien, compostage, tri, recyclage et valorisation des déchets... Les façons de faire entrer le développement durable en maison de retraite ne manquent pas.
Des citoyens à part entière
Quel que soit le biais par lequel la problématique a été abordée, les directeurs d'établissement sont unanimes : la démarche a permis de renforcer le lien social, côté personnel mais aussi résidents, et d'améliorer la qualité de vie.
Mais aussi de donner du sens à leurs actions : "travailler sur ces projets redonne à la personne âgée la place qu'elle doit avoir dans notre société, place qu'on n'oublie trop souvent de lui donner", souligne Valérie Eymet, directrice de la résidence Massy Vilmorin (Essonne).