Comprendre les fragilités
Fin de vie : pas de certitudes mais des connaissances
En matière de fin de vie, ma préférence va plutôt aux témoignages de celles et ceux qui s'approchent des patients, davantage qu’à ceux des militants « pro-euthanasie » ou « pro-vie ». Bien sûr, tout citoyen a le droit d'émettre une opinion. De même, les professionnels et les bénévoles de l’accompagnement ne sont pas davantage détachés des courants d'idées de leur temps que tout un chacun.
Toutefois, n'avoir que deux ou trois expériences familiales, toujours dominées par la dimension affective, ne permet pas d'avoir une perception variable des situations rencontrées, toujours complexes.
Nous sommes tous, face à la mort, enclins à affirmer des certitudes qui pourraient nous rassurer. Le recul des idéologies religieuses n'est pas étranger à cette attitude. Mais aussi le flou qui s'est récemment instauré sur la fin de vie, essentiellement du fait des progrès en matière de médecine et de l’augmentation corollaire des maladies chroniques.
Concrètement, quand j'exerçais en Afrique, un adage disait qu'une personne âgée malade allait forcément mourir. Ici et maintenant, elle commence souvent à peine à se soigner.
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