La mort de la mort : la première personne qui va vivre mille ans est déjà née
Laurent Alexandre est connu comme co-fondateur du site internet doctissimo, mais il est aussi chirurgien-urologue, ancien de HEC et de l'ENA et, depuis 2010, actionnaire majoritaire de DNAVision, société spécialisée dans le décodage du génome.
Dans la foulée de cette prise de participation, Laurent Alexandre publie « La mort de la mort », aux éditions JC Lattès. Le titre accrocheur n’est pas la seule raison de son succès en librairie, le livre est également écrit dans un style accessible à tous malgré les domaines très pointus qu’il aborde.
Il y a bien un peu de philosophie, dans "La mort de la mort", mais il y est surtout question de technologies. En effet selon l’auteur, l’évolution de plus en plus rapide des NBIC font augmenter, tout aussi vite notre espérance de vie. Au point que le premier humain destiné à vivre mille ans est déjà né, affirme-t-il.
Que sont les NBIC ? Le N représente les nanotechnologies, science de l’infiniment petit. Le B, les biotechnologies. Le I est celui de l’informatique et le C de la Cognitique c’est-à-dire les sciences du cerveau et intelligence artificielle.
L’ensemble des NBIC vont permettre, affirme Laurent Alexandre dans son livre et dans de nombreuses conférences, de parfaire notre connaissance du vivant et notre capacité à agir sur les cellules donc sur les bases du corps humain. Dans son uvrage, il développe sa thèse en quatre parties : « Le géno-tsunami approche », « La technomédecine, une nécessité plus qu’un choix », « Chronique d’une victoire annoncée de la biotransgression » et « Une biopolitique pour encadrer le futur ».
Car Laurent Alexandre envisage aussi que ces révolutions de la santé auront des répercussions sur l’ensemble de notre mode de vie. « Tous nos rapports au monde et à la vie (en) seront transformés. Les définitions de la liberté, l’égalité, le droit, la justice seront bouleversés. Nos repères philosophiques et moraux vont trembler sur leurs bases : l’évolution exponentielle des révolutions technologiques ne nous laissera pas le temps de souffler (…) et nous devrons en quelques décennies digérer plus de changements radicaux que l’Humanité au cours de toute son histoire. » écrit-il.
Visionnaire ou illuminé ? A vous de le déterminer et pourquoi pas d’entamer un débat avec l’auteur qui livre son adresse mail au début de l’ouvrage. La mort de la mort, éditions JC Lattès, 2011, 20,50 euros.