Les acteurs de la gérontologie s'inquiètent du devenir du projet de loi sur l'autonomie
France Alzheimer manifestait le 9 avril
Que devient le projet de loi porté par Michèle Delaunay ? Les associations s'interrogent.
France Alzheimer ne désarme pas. Après une campagne nationale de mobilisation lancée en février dernier, l’association a appelé à manifester le mercredi 9 avril. Une centaine de personnes se sont ainsi rassemblées, place de la Bourse à Paris, à l’appel de l’Association, pour réaffirmer la nécessité d’une réforme adaptée aux besoins concrets des familles.
France Alzheimer ne désarme pas. Après une campagne nationale de mobilisation lancée en février dernier, l’association a appelé à manifester le mercredi 9 avril. Une centaine de personnes se sont ainsi rassemblées, place de la Bourse à Paris, à l’appel de l’Association, pour réaffirmer la nécessité d’une réforme adaptée aux besoins concrets des familles.
Une action d’autant plus symbolique que le Conseil des ministres du même jour avait déprogrammé le projet de loi pour l’adaptation de la société au vieillissement de son ordre du jour. Un report qui selon France Alzheimer pose question.
« Ce report signifie-t-il que l’Etat considère cette réforme comme un projet secondaire, malgré l’enjeu qu’elle représente pour tous les citoyens ? Que dire également de l’absence totale de toute référence aux futures actions de santé publique dans le discours de politique générale prononcé, le 8 avril, à l’Assemblée nationale par le Premier ministre ? » interroge l’association.
L’AD-PA, association des directeurs de maison de retraite, a profité de la nomination de Laurence ROSSIGNOL au secrétariat d’Etat aux personnes âgées pour réaffirmer son « attente » de la présentation du projet de loi au conseil des ministres.
L’Una, l’Admr, Adessadomicile et la FNAAFP/CSF, soit les quatre Fédérations représentatives de la Branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile ont pris acte de la constitution du nouveau gouvernement et s’interrogent elles aussi « sur les conséquences de ces changements sur le devenir du projet de loi sur l'adaptation de la société française au vieillissement de sa population ».
Les quatre associations notent le retard pris par le projet de loi dans le calendrier gouvernemental, remarquent que Manuel Valls ne mentionne pas le texte dans son discours de politique générale et souhaitent que cet « oubli » soit vite comblé.
Elles demandent donc « à être reçues le plus rapidement possible par Mme Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat en charge de la famille, des personnes âgées et de l'autonomie, mais aussi par Mme Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées et de l'exclusion afin de reprendre au plus vite le dialogue et de poursuivre les travaux pour une refondation de notre secteur et une réforme durable de son financement ».
Elles demandent également « la publication urgente de l'arrêté et de l'instruction relative à la mise en œuvre du fonds de restructuration N° 3 voté par le Parlement (cf. XIV de l'article 17 de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2014) et doté de 30 millions d'euros pour 2014. »