Comprendre les fragilités
Suicide assisté : un lobby très actif
Qui veut mourir dans l'indignité ?
J'ai déjà posé cette question afin de montrer son absurdité. Tous, nous avons peur de la mort, tous nous recherchons le soulagement de nos douleurs et un accompagnement dans cette épreuve.
La mort a disparu du quotidien des villes et des villages. Reléguée à l'hôpital, elle s'est éloignée de la vie. Les rites, les corbillards, les tentures, les veillées... avaient pourtant une fonction : celle d'accompagner les futurs défunts et les vivants dans ce passage douloureux et inéluctable.
Alors, notre société réinvente d'autres rites, religieux ou non, autour de la crémation, les jardins du souvenir...
Oser préparer sa mort n'est pas facile. On y pense pour ses obsèques, mais désigner sa personne de confiance pour défendre ses directives anticipées n'est pas encore passé dans les moeurs. Or, il faut les anticiper bien avant que le diagnostic ne tombe, que l'urgence foudroie. Après, c'est difficile.
Et quand la toute fin de vie arrive, que souhaite-t-on ? Le Dr Vincent Morel qui préside la société française des soins palliatifs (SFAP) et qui connaît le terrain, explique que les personnes souhaitent ne plus souffrir (et la médecine a les moyens thérapeutiques aujourd'hui) et ne pas rester seul (d'où l'accueil des proches, le déploiement de la présence de bénévoles).
Dans les différents services de soins palliatifs, tant à domicile qu'en établissement, l'enjeu est bien de soulager les souffrances, quitte à abréger l'espérance de vie, tout en proposant un accompagnement humain à la personne, entourée de ses proches.
Le Dr Morel constate que sur les 200 000 tentatives de suicide qui sont accueillies aux urgences, 9 sur 10 ne se renouvellent pas. La demande sociale n'est pas du côté du suicide mais du développement de services compétents, humains, comme les soins palliatifs, pour accompagner dignement la fin de la vie. D'ailleurs les ministre de la santé et des personnes âgées ont mobilisé une mission pour prévenir le suicide des plus âgés, ainsi que des outils (Mobiqual).
Cette question du suicide et de son éventuel accompagnement ne se pose pas du coté de la médecine. C'est une question de société.
Qui pour juger que la personne peut être accompagnée ? Par qui ? Où ? Comment ?
Des questions lourdes de sens, abruptement résumées, voire captées, par l'affirmation du "droit de mourir dans la dignité", comme l'explique Marie de Hennezel dans son dernier livre "Nous voulons tous mourir dans la dignité".
Le débat n'est pas dénué de pressions et un lobbying fonctionne. N'a-t-on pas vu la composition du comité national d'éthique évoluer pour favoriser, disent certains, la thèse du suicide assisté ?
J'ai déjà posé cette question afin de montrer son absurdité. Tous, nous avons peur de la mort, tous nous recherchons le soulagement de nos douleurs et un accompagnement dans cette épreuve.
La mort a disparu du quotidien des villes et des villages. Reléguée à l'hôpital, elle s'est éloignée de la vie. Les rites, les corbillards, les tentures, les veillées... avaient pourtant une fonction : celle d'accompagner les futurs défunts et les vivants dans ce passage douloureux et inéluctable.
Alors, notre société réinvente d'autres rites, religieux ou non, autour de la crémation, les jardins du souvenir...
Oser préparer sa mort n'est pas facile. On y pense pour ses obsèques, mais désigner sa personne de confiance pour défendre ses directives anticipées n'est pas encore passé dans les moeurs. Or, il faut les anticiper bien avant que le diagnostic ne tombe, que l'urgence foudroie. Après, c'est difficile.
Et quand la toute fin de vie arrive, que souhaite-t-on ? Le Dr Vincent Morel qui préside la société française des soins palliatifs (SFAP) et qui connaît le terrain, explique que les personnes souhaitent ne plus souffrir (et la médecine a les moyens thérapeutiques aujourd'hui) et ne pas rester seul (d'où l'accueil des proches, le déploiement de la présence de bénévoles).
Dans les différents services de soins palliatifs, tant à domicile qu'en établissement, l'enjeu est bien de soulager les souffrances, quitte à abréger l'espérance de vie, tout en proposant un accompagnement humain à la personne, entourée de ses proches.
Le Dr Morel constate que sur les 200 000 tentatives de suicide qui sont accueillies aux urgences, 9 sur 10 ne se renouvellent pas. La demande sociale n'est pas du côté du suicide mais du développement de services compétents, humains, comme les soins palliatifs, pour accompagner dignement la fin de la vie. D'ailleurs les ministre de la santé et des personnes âgées ont mobilisé une mission pour prévenir le suicide des plus âgés, ainsi que des outils (Mobiqual).
Cette question du suicide et de son éventuel accompagnement ne se pose pas du coté de la médecine. C'est une question de société.
Qui pour juger que la personne peut être accompagnée ? Par qui ? Où ? Comment ?
Des questions lourdes de sens, abruptement résumées, voire captées, par l'affirmation du "droit de mourir dans la dignité", comme l'explique Marie de Hennezel dans son dernier livre "Nous voulons tous mourir dans la dignité".
Le débat n'est pas dénué de pressions et un lobbying fonctionne. N'a-t-on pas vu la composition du comité national d'éthique évoluer pour favoriser, disent certains, la thèse du suicide assisté ?