Vieillissement et perte d'autonomie : François Hollande promet une loi cadre
Cinquième risque
François Hollande fera voter une "loi-cadre" sur le vieillissement et la perte d'autonomie, a indiqué mercredi 25 avril sur France Info Marisol Touraine, responsable du pôle social dans l'équipe du candidat, ajoutant que ce serait "l'une des premières choses" qu'il ferait s'il était élu.
"L'une des premières choses qu'il fera sera de faire voter une loi-cadre sur l'adaptation de la société au vieillissement de la population", a affirmé Mme Touraine, même si cette promesse ne figure pas dans le calendrier des mesures prévues pour la première année de mandat annoncées le 4 avril.
"Une réforme de la dépendance" figure en revanche parmi les "60 engagements" de M. Hollande, présentés fin janvier.
"C'est une priorité", a insisté Mme Touraine, qui débattait avec le ministre UMP des Affaires européennes Jean Leonetti, auteur d'une loi sur la fin de vie.
"Cela veut dire que dans nos politiques publiques, nous devons prendre en compte le vieillissement dans l'aménagement des villes, la question des transports, l'aménagement des logements" et leur "construction", a continué Mme Touraine.
Elle a également chiffré deux mesures déjà promises par François Hollande.
- "Le doublement du plafond de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie, pour les personnes dépendantes de plus de 60 ans, NDLR), c'est 220 millions d'euros par an,
- 80.000 logement aménagés, c'est environ 140 millions par an. Ce sont des choses qui pourront ensuite monter en puissance", a déclaré Marisol Touraine.
- 80.000 logement aménagés, c'est environ 140 millions par an. Ce sont des choses qui pourront ensuite monter en puissance", a déclaré Marisol Touraine.
Le PS entend doubler le montant maximum de cette prestation pour les personnes les plus dépendantes vivant à domicile.
"Il y aura une cotisation" pour financer ces mesures, a-t-elle par ailleurs confirmé, sans plus de précisions.
Une réforme de la dépendance est promise depuis des années mais Nicolas Sarkozy l'a repoussée plusieurs fois, arguant de la mauvaise santé des finances publiques. Il envisage désormais d'en "poser les bases" en 2013 en cas de réélection.
Mercredi sur France Info, M. Leonetti a affirmé qu'il manquait "8 milliards d'euros pour faire la réforme de la dépendance".