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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Pourquoi donner leur place aux personnes âgées ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 07/03/2011

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Annie de VivieLe magazine "Faire Face" des personnes ayant un handicap moteur et de leur famille, édité par l'APF, de mars 2011 titre "donner leur place aux aînés".
Je m'interroge. Pourquoi "donner" une place aux aînés ? Des citoyens français pourraient-ils ne pas avoir de fait une place dans la société ?

Serait-ce parce que la place qui leur est reconnue est loin d'être suffisante ? Serait-ce parce que leur place pose la question du "vivre ensemble" ?
Jeune, vieux, valide, handicapé, "actif", retraité: la place de chacun interroge le vivre ensemble.

Fondement même du lien social, le "don" entraîne le "contre-don" (donner-recevoir-rendre), notion chère au sociologue Marcel Mauss (dans son texte intitulé : « Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques »).

Comment, sous quelle forme, les personnes qui vieillissent peuvent-elles "recevoir leur place", "rendre à la société" de menus services (si l'on ne regarde que l'angle utilitariste), ou des réflexions, regards, sourires, créations ?

Les personnes d'un âge certain ont donné quand elles étaient actives (cotisations, créations, constructions), aujourd'hui elles perçoivent des retraites, des prestations pour des services d'aides et de soin. Mais au quotidien, elles sont dans l'échange, même difficile et ce, d'autant plus quand survient le handicap.
Or, sans possibilité d'échanges, le sentiment d’inutilité s'installe.

Inutiles ? Serait-il possible que ces personnes le soient réellement ? Et si nous risquions une nouvelle manière de voir ?
Rester intégrés, proches, actifs dans un environnement accessible, favorable à l'expression d'envies est possible.

C'est l'un des enjeux du programme "Villes amies des aînés" développé par l'OMS (Organisation mondiale de la santé), qu'a intégré la ville de Lyon.

Les mots ont leur importance.
Alors à quoi serviraient ces vieilles personnes à qui l'on aurait "donné leur place" ?
"A montrer, notamment aux plus jeunes, que la vie est longue" aime à rappeller l'antropologue Bernadette Puijalon.
Un joli programme, plein de projets petits et grands, individuels et collectifs, que nous proposent dès aujourd'hui ces "pionniers du grand âge", de plus en plus nombreux.
Ecoutons-les.

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