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Les seniors gardent le moral, les salariés beaucoup moins...
Un baromètre révèle que les seniors se sont plutôt bien adaptés au confinement
Alors que démarre la septième semaine de confinement, le moral des seniors semble s’améliorer. En effet le baromètre Silver Valley qui évalue chaque semaine l’état psychologique des plus de 60 ans indique ce lundi une hausse du moral à l’approche du déconfinement. Cependant, certaines craintes persistent et la vigilance reste de mise. Explications.
Ce baromètre mené par le réseau Silver Valley, en partenariat avec HappyVisio, AG2R La Mondiale, la Cnav Ile-de-France et le magazine Pleine Vie, interroge chaque semaine plus de 1000 personnes de plus de 60 ans.
Pour la sixième semaine de confinement (du 20 au 26 avril), le baromètre révèle que le moral des seniors s’améliore, affichant un indice de 4 sur 5 (contre 3,5 en semaine 5).
Selon Nicolas Menet, directeur général de Silver Valley interrogé par le magazine Pleine Vie, le bon moral des seniors s’explique notamment par les annonces d’un plan de déconfinement.
Toutefois, la peur d’être contaminé et l’impossibilité de voir ses proches restent des inquiétudes persistantes au fil des semaines.
32,7 % (- 1,5 par rapport à la semaine 5) des répondants expriment leur crainte d’être contaminés par le Covid-19 et une large majorité considère toujours que le plus difficile dans cette période est de ne pas voir ses proches.
Vers une montée de l’âgisme ?
De son côté la Haute école de travail social de Fribourg (Hets-FR) a mené une enquête auprès de 2480 Suisses de 65 ans et plus afin d’évaluer l’impact de cette crise sanitaire.
Une enquête qui met en évidence la crainte des seniors d’être moins bien considérés. 49,5 % des répondants pensent que les plus jeunes portent sur les 65 ans et plus un regard qui a changé de manière négative.
Les salariés en détresse
Le moral des plus de 60 ans contraste nettement avec celui des salariés français pendant cette période de confinement.
En effet, un sondage réalisé par le cabinet de conseil en qualité de vie au travail Empreinte Humaine auprès de plus de 2000 salariés indique que 44 % d’entre eux présentent des signes de détresse psychologique. Un quart des salariés seraient même en risque de dépression.
Des signaux inquiétants qui s’expliquerait par une charge mentale alourdie et qui impacterait plus les femmes (22 % des femmes salariées seraient en détresse élevée).
Des résultats préoccupants qui montrent l’urgence de mettre en place des actions pour la sécurité psychologique des salariés.
Une autre enquête menée par la société Domplus, spécialisée dans l'intermédiation des services à la personne, montre quant à elle que les principales préoccupations des Français durant cette crise sanitaire, sont liées à leur vie professionnelle.