Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Comprendre les fragilités

Alzheimer : que faire face à l'agnosie ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 12/11/2019

0 commentaires


L’agnosie fait partie des manifestations classiques de la maladie d’Alzheimer, et se traduit souvent par l’incapacité à reconnaître des visages ou des objets familiers. Conseils pour y faire face au quotidien.

Le terme agnosie vient du grec « a », sans, et « gnôsis », connaissance.

Courante chez les personnes malades d’Alzheimer ou souffrant d’une maladie apparentée, mais aussi après un accident vasculaire cérébral, l’agnosie ou plutôt les agnosies sont nombreuses.

Elles sont causées par des lésions dans les aires sensorielles du cerveau : il ne s’agit pas de troubles de la mémoire.

L’agnosie visuelle aperceptive, par exemple, consiste à ne pas reconnaître un objet. La prosopagnosie est aussi une forme d’agnosie visuelle, mais elle affecte la reconnaissance des visages.

L’astéréognosie se définit quant à elle par l’incapacité à reconnaître un objet par le toucher. Les personnes qui en sont atteintes sont en mesure de décrire l’objet (il est lourd/léger, chaud/froid, long/court…) mais pas de le nommer.

Des troubles qui affectent la vie quotidienne. Que faire quand on y confronté ?

Pour la prosopagnosie, les malades peuvent compenser la non reconnaissance des visages en utilisant leurs autres sens, notamment l’audition.

Une étude canadienne a par ailleurs démontré que les malades d’Alzheimer arrivaient à reconnaître les visages aussi bien que des personnes âgées en bonne santé quand on leur présentait les photos à l’envers.

Dans ce cas en effet, le cerveau doit procéder à une analyse plus détaillée de l’image, en considérant tous ses éléments (yeux, nez, bouche…). La difficulté à reconnaître les visages proviendrait d'une difficulté de perception globale, notamment dans les stades précoces de la maladie.

Travailler sur les signes distinctifs des visages pourrait donc permettre aux malades de reconnaître leurs proches plus longtemps.

En cas d’agnosie visuelle aperceptive, si la personne malade utilise une fourchette pour manger une soupe par exemple, il est conseillé d’intervenir doucement, d’échanger calmement le mauvais ustensile pour le bon, avec le sourire, sans commentaire, sans grimace.

Autre option, notamment à table, s’installer face à son proche et utiliser soi-même l’objet qui convient.

Petit à petit, à force de répétition, le malade peut réapprendre à utiliser le bon objet.

Même chose pour l’astéréognosie : s’entraîner à reconnaître des objets du quotidien au toucher, sans les voir, peut aider à compenser cette forme d’agonsie.

A lire aussi

Partager cet article