Etre aidant, être aidé
De nouveaux services santé dans les pharmacies...
et une “taxe” liée à l’âge
Cette rentrée, les Français pourront bénéficier de nouveaux services dans les pharmacies, qui prennent ainsi un peu plus le rôle d’acteurs de santé de proximité.
La téléconsultation en officine actée
Un arrêté publié au Journal officiel le 6 septembre définit les conditions de la téléconsultation en pharmacie, annoncée en décembre dernier.Tous les patients pourront en bénéficier, et toutes les officines le proposer.
Pour ce faire, elles devront aménager un espace dédié pour respecter la confidentialité et s’équiper de matériel connecté : stéthoscope, tensiomètre…, grâce à un financement de l’Assurance maladie (1225 euros la première année puis 350 euros les suivantes).
Ce sont ensuite les pharmaciens qui, à la demande des patients, se chargeront de l’organisation de la consultation à distance en contactant le médecin via une vidéotransmission sécurisée.
En tant que « pharmacien accompagnant », ils pourront être amenés à réaliser certains actes (prise de la tension par exemple) et à expliquer aux patients la prise en charge proposée parle médecin.
La consultation sera bien entendu remboursée par l’Assurance maladie.
Selon une étude publiée par Les Echos, un quart des 22 000 pharmacies de France sont prêtes à se lancer. Une vraie réponse aux problèmes de désert médicaux.
Vaccination contre la grippe
Dès le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe 2019 le 15 octobre, il sera possible de se faire vacciner en pharmacie.
Les deux années d’expérimentation dans deux puis quatre régions françaises ont en effet été couronnées de succès, ce qui a conduit le ministère à généraliser la vaccination en officine.
Les personnes considérées comme à risques par l’Assurance maladie, dont les personnes âgées de 65 ans et plus, pourront se présenter à la pharmacie avec le bon de prise en charge reçu par courrier pour retirer le vaccin et se faire vacciner sur place si le pharmacien propose ce service.
En savoir plus
Une taxe sur les médicaments délivrées aux personnes âgées
Dans un contexte de baisse du prix du médicament, de nouveaux honoraires de dispensation ont été instaurés pour valoriser le travail des pharmaciens.
Elle est de 51 centimes d’euros « pour l’exécution de toute ordonnance de médicaments remboursables ». En clair, les 51 centimes gagnés grâce à la baisse du prix du médicament sont transférés aux pharmaciens.
Si l’ordonnance contient des médicaments spécifiques, cet honoraire augmente de 2,04 euros, et augmentera de 3,57 euros au 1er janvier 2020. Parmi ces médicaments spécifiques, les stupéfiants, les médicaments à surveillance particulière, les anxiolytiques et hypnotiques, les antibiotiques ou encore les contraceptifs d’urgence… Soit une liste de plus de 4000 références.
Enfin, les ordonnances concernant les enfants jusqu’à 3 ans et des personnes de plus de 70 ans se voient appliquer un honoraire de dispensation supplémentaire de 51 centimes, qui passera à 1,58 euro en 2020.
Pour résumer, le 1er janvier 2020, les personnes de 70 ans à qui seront prescrit un anxiolytique par exemple devront au total 5,66 euros d’honoraires de dispensation, remboursés à 70 % par l’Assurance maladie et 30 % par la mutuelle… si tant est qu’elles en aient une.
Une « taxe » liée à l’âge relevée par l’Observatoire de l’âgisme.
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