Bien vieillir (prendre soin de soi)
Quelles mesures face à la pénurie de médicaments ?
Le 8 juillet dernier, le gouvernement présentait sa feuille de route pour répondre à la pénurie de médicament qui sévit en France. Aujourd’hui, ce sont quelques centaines de produits médicamenteux qui se trouvent en rupture de stock.
Une pénurie qui ne date pas d'hier. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique d’ailleurs qu’entre 2008 et 2018 il y a eu vingt fois plus de pénuries signalées.
Des mesures attendues
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, Agnès Buzyn a dévoilé sa feuille de route, articulée autour de quatre grands axes :
Rétablir la confiance et la fluidité entre tous les acteurs en promouvant la transparence et la qualité de l’information.
En permettant, notamment, aux pharmaciens de signaler directement une rupture au laboratoire. Ce chapitre préconise aussi d’offrir les moyens aux pharmaciens de pouvoir renseigner les usagers sur la disponibilité future d’un médicament en rupture.
Amorcer de nouvelles actions de prévention et de gestion sur l’ensemble du circuit du médicament.
Cette orientation a vocation, entre autres, en cas de rupture d’un médicament d’intérêt thérapeutique majeur, d’offrir la possibilité aux pharmaciens d’officine de prescrire un autre médicament.
Renforcer la coordination nationale et la coopération européenne.
En incitant le partage d’informations entre tous les pays de l’union et en favorisant l’achat groupé de vaccins essentiels au niveau européen.
Mettre en place une nouvelle gouvernance nationale.
Une gouvernance qui aura pour mission de “piloter l’ensemble des actions à mettre en œuvre et de coordonner l’ensemble des acteurs impliqués”.
Une feuille de route qui sera par la suite complétée par les propositions des différents acteurs du secteur avant de définir le futur plan d’action, prévu pour septembre.
Connaître la disponibilité d’un médicament
En attendant que ces mesures soient effectives, il convient de se renseigner auprès de son médecins afin d’adapter son traitement en conséquence.
Parmi les nombreux médicaments qui souffrent de soucis d’approvisionnement, on trouve des anticancéreux, des antibiotiques, des vaccins…
Grâce à un changement du mode de production, le Sinemet, principal traitement prescrit aux malades de Parkinson qui a longtemps été en rupture, est lui de nouveau disponible.
Afin de renseigner sur la disponibilité d’un médicament en particulier, l’ANSM propose la liste, régulièrement actualisée, de l’ensemble des produits médicamenteux concernés par une rupture.