Bien vieillir (prendre soin de soi)
Les bienfaits de la méditation et du yoga sur les maladies neuro-évolutives
Pourquoi Bouddha n’a pas eu Alzheimer ?
Alors que les médicaments anti-Alzheimer viennent d’être déremboursés, que la recherche avance sans piste de solution à court terme, et si l’on misait sur la prévention : bien manger, bouger, bien dormir, rester en lien (avec des yeux et des oreilles équipés si besoin)… et aussi avec la pratique quotidienne de la méditation ou du yoga, suggère le Dr Shuvendu Sen dans son livre Pourquoi Bouddha n’a pas eu Alzheimer aux éditions Marabout.
Impacts démontrés sur le stress
L’ouvrage fourmille d’études scientifiques qui montrent l’impact positif d’au minimum 15 minutes de méditation de pleine conscience chaque jour sur la réduction du stress, le développement des connexions neuronales… et ce sans effet indésirable, sans résistance ni intolérance (comme ce peut être le cas avec des traitements traditionnels).
Les IRM et Pet Scan des cerveaux de méditants (comme Matthieu Ricard) montrent un changement de la structure de la matière blanche, « des reconnexions des circuits intérieurs du cerveau, la stimulation de connexions cérébrales qui favorisent la neuroplasticité ».
Selon l'auteur, ces études démontrent que la méditation améliore aussi les fonctions exécutives, l’autorégulation et l’attention (étude p. 119) tout comme la perception, la concentration et la mémoire.
Aidants méditants
Pour l’auteur, la méditation est une réserve, une ressource dans laquelle le cerveau peut puiser dès qu’il en a besoin. Ses effets positifs sur l'hypertension, le cholestérol, la perte de poids sans risque, les hormones du stress sont bénéfiques pour l’entourage aussi.
Des études en 2004 aux USA sur 12 aidantes puis en 2012 au Brésil sur 46 aidants d’un proche de malade d'Alzheimer ont montré une baisse significative du stress, de l’anxiété, de la dépression et du taux de cortisol dans le groupe ayant pratiqué le yoga et l’empathie.
Les recherches à Harvard montrent que l’exercice physique et les méditations, les exercices de yoga tendent à « apaiser la tempête qui gronde en soi et prévenir les troubles neuropsychiatriques » (page 165). Elles aident à « intégrer la maladie, la vieillesse, la mort dans notre condition humaine » (page 157).
Comment méditer ?
Le Dr Shuvendu Sen recommande de faire appel à un professionnel pour choisir la forme de méditation et/ou de yoga qui vous conviendra. Ensuite il s’agira d’adapter la pratique à chaque conditions physiques (asthme, problèmes cardiaques). Mais « ces pratiques sont à la portée de tous » insiste l’auteur page 187.
Il s’agit de s’installer dans un endroit calme, silencieux, une ou deux fois par jour, le matin, le soir. Pendant au moins 15 minutes, le méditant est assis, le dos droit, la colonne étirée sans tension, le dos, la nuque, la tête alignés. Il est centré sur sa respiration (qu’il peut contrôler) et peut aussi s’en remettre à son mantra.
Lire aussi « La méditation de pleine conscience pour les nuls » de S. Aladina, chez First, qui assimile l’expérience à un plaisir !
Associer aussi la musique et le toucher pour prévenir et vivre avec la maladie
La magie de la musique est reconnue aujourd’hui pour prévenir et accompagner les personnes malades, leurs proches aidants. On parle de musicothérapie.
L’auteur ouvre d’autres pistes d’approches non médicamenteuses comme la réalité virtuelle qui peut faire remonter les souvenirs perdus (aider un grand-père à faire visiter sa ville natale à son petit-fils) et « le toucher tout simplement » : toucher l’avant-bras pendant les repas permet d’augmenter la prise alimentaire !
Des pistes simples, pratiques, non intrusives à déployer.
Pourquoi Bouddha n’a pas eu Alzheimer
Dr Shuvendu Sen
Editions Marabout
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