Bien vieillir (prendre soin de soi)
Dénutrition : halte aux idées reçues
Mieux connaître la dénutrition pour mieux la prévenir
Qu’elles vivent chez elles ou en institution, près de 700 000 personnes âgées seraient concernées, indique le collectif de lutte contre la dénutrition. Les personnes malades d’Alzheimer sont particulièrement concernées (40 %). Sur le sujet, les idées reçues sont légion. Décryptage.
Une personne âgée a moins d’appétit
Faux : il n’y a physiologiquement aucune raison pour qu’une personne âgée ressente moins l’envie de manger.
La perte d'appétit serait plutôt un symptôme révélant une perte de plaisir et donc de joie de vivre.
En revanche, avec l’âge, le goût évolue : les papilles gustatives peuvent être altérées par les médicaments ou par certaines maladies, et le sucré devient généralement la saveur la mieux perçue.
Comme elle se dépense moins, une personne âgée a moins besoin de manger
Faux : les besoins en calories d’une personne âgée sont les mêmes que ceux d’un adulte soit, par jour, 1 800 à 2 100 kcal.
Par ailleurs, pour lutter contre la fonte musculaire, la sarcopénie, il est essentiel d’augmenter la quantité de protéines apportées par l’alimentation, à hauteur de 1, voire 1,2 g par jour et par kilo.
On le verrait, si elle ne mangeait pas assez
Faux : la dénutrition s’installe progressivement (sauf situation exceptionnelle, accident). On parle de dénutrition chronique.
Elle correspond à une perte de poids de 2 % en une semaine, 5 % en un mois ou 10 % en 6 mois : il est donc essentiel de se peser régulièrement, de surveiller – avec bienveillance – le poids de ses proches âgés (mais aussi le contenu du leur frigo…).
De toute façon, en Ehpad, on ne mange pas bien
Difficile à dire : certains établissements cuisinent
tout sur place, d’autres pas, mais de plus en plus d’Ehpad mettent en
place des programmes pour redonner de la saveur à leur cuisine.
Partenariats
avec des écoles de cuisine, de grands chefs, concours entre
établissement pour motiver leurs cuisiniers… les initiatives ne manquent
pas.
Dernière en date, le projet Maison gourmande et responsable
qui permettra à 500 établissements sélectionnés d’être accompagnés
pendant deux ans pour améliorer la satisfaction des convives et diminuer
le gaspillage alimentaire.
Et pour en savoir plus sur la dénutrition, rendez-vous le 26 novembre à Paris pour une conférence organisée par le collectif de lutte contre la dénutrition.
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