Médicaments : non à la prise de la pastille !
Révolutionner la santé au grand âge
Et si l'on détournait l'image des établissements d'accueil pour personnes âgées ? Et si l'on affrontait les difficultés de santé, comme la sur-médicamentation des seniors avec humour ?
Pari réussi au sein du groupe SOS Seniors avec l'Ehpad Les Bruyères à Epinal dans les Vosges.
"Je kiffe mon ehpad"
Parce qu'ils aiment leur Ehpad (établissements pour personnes âgées dépendantes"), les résident de l'Ehpad Les Bruyères ont décidé de sortir des codes habituels sur le grand âge pour partager leur bien-être. Chaque mois, avec le personnel emmené par le directeur Cédric Lacresse, ils posent déguisés devant un photographe autour d'un thème choisi en commun.
En janvier, les résidents se sont déguisés en personnel soignant et le personnel soignant en résident.
En février, pour mardi gras, des résidents se sont déguisés en Père Noël, en abeille et en pirates.
En mars, le thème était « Nicolas le jardinier ».
Pour Mai 68, les pancartes et les perruques de cheveux longs étaient de sortie.
Non à la prise de la pastille
En juillet nous avons joué sur la prise de la bastille avec les costumes et les fourches (que chacun récupère... sans frais particuliers).
"Non à la prise des pastilles" moque la sur-médication en ehpad, souligne Cédric Lacresse, avec ces ordonnances à rallonge et ces médicaments parfois difficiles à supprimer (par habitude, par peur). L'idée est de pouvoir en parler, simplement, avec la personne concernée, avec ses proches, avec son médecin, avec le médecin coordonnateur de l'établissement.
"Réveillez vous, c'est l'heure de votre somnifère"... Voilà le genre d'aberration qu'aime pointer le directeur. L'établissement a d'ailleurs publié une bande dessinée savoureuse sur la vie en maison de retraite "Les crysanthèmes" dont les bénéfices sont reversés à l'association des animations de la maison.
Un calendrier c'est aussi un agenda
Le calendrier de l'Ehpad Les Bruyeres sera d'abord distribué en fin d'année aux résidents afin qu'ils puissent noter leurs nombreuses activités et rendez-vous d'animation, conclut Cédric Lacresse. C'est aussi un moyen de lutter contre la médiatisation négative des ehpad.