Bien vieillir (prendre soin de soi)
Prévention santé : les liens entre perte d'audition et troubles cognitifs à nouveau confirmés
Détecter, équiper, adapter l’environnement
La cohorte Paquid suit depuis 1989 de 3777 personnes âgées de 65 ans et plus en Gironde et Dordogne. Tous les deux ans, une psychologue vient recueillir des données de santé. 35 % ont déclaré une perte auditive modérée à sévère. Avec des conséquences graves.
Conséquences graves de la perte d'audition
Les données de la cohorte Paquid confirment les études sur le fait que les personnes ayant une perte auditive présentent un déclin plus important des fonctions cognitives que les personnes sans troubles auditifs.
Une deuxième analyse a montré "un risque accru de développer une dépression chez les personnes ayant des problèmes auditifs non appareillées (en particulier les hommes) mais, surtout un risque accru de développer une démence et de devenir dépendant".
Des conséquences pas inéluctables
Pour le Pr Hélène Amieva (docteur en neurosciences et neuropharmacologie, professeur des universités en psychogérontologie, directrice de l'équipe SEPIA de l'Inserm U1219 Bordeaux et membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires), "l'étude montre également que ce sur-risque n'existe pas chez les personnes appareillées (...) Les résultats issus de la recherche plaident en faveur d'un dépistage et d'une prise en charge de ces troubles chez les personnages âgées".
C'est l'enjeu de la politique de reste à charge zéro pour les prothèses auditives que le gouvernement entend menée dès 2019 et 2020. Et un enjeu majeur pour l'entourage des personnes âgées qui peuvent aider à détecter les pertes auditives et aider à chercher à s'équiper.