Selon l’Association française des aidants, 6 aidants sur 10 souffrent de troubles du sommeil depuis qu’ils accompagnent un proche. Conseils pour mieux dormir.
Je dors mal, de façon interrompue, car mon proche me réveille
Pour passer de meilleures nuits, il convient de
mettre en place des stratégies pour éviter les réveils inutiles sans pour autant négliger d’aider son proche.
D’abord, analysez la situation, quitte à tenir un journal de bord pendant quelques jours : pourquoi mon proche me réveille ? Vers quelle heure ? Quel besoin exprime-t-il ?
Selon les résultats, vous pourrez essayer différentes mesures :
- faire chambre à part ;
- partager le même lit mais avec des matelas et du linge de lit individuel ;
- utiliser un talkie-walkie pour entendre votre proche s'il appelle la nuit ou le rassurer à distance...
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Je dors mal car je suis angoissé(e), stressé(e)
N’hésitez pas à
demander de l’aide, à souffler un peu. Votre proche bénéficie-t-il d’une aide à domicile ? Si non, avez-vous fait des demandes en ce sens (Apa, caisses de retraite…) ?
Si votre proche bénéficie de l’Apa, vous avez peut-être droit à une aide supplémentaire au titre du droit au répit.
Une somme de 500 euros destinée à financer de l’hébergement temporaire pour votre proche, de l’aide à domicile en plus, des jours d’accueil de jour ou du baluchonnage.
Le baluchonnage, ou relayage, s’appuie sur des professionnels qui viennent prendre le relais de l’aidant à domicile, pendant plusieurs jours.
Il devrait se développer cette année.Autre piste, demander l’aide d’autres membres de la famille.
Et dans tous les cas, créez les c
onditions favorables au sommeil en :
- vous couchant à heures régulières
- évitant les écrans et préférant la lecture le soir
- dormant dans une chambre sombre, à bonne température (18 à 20°C)
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Conseils pour mobiliser la famille
Vers qui se tourner en cas de troubles du sommeil ?
Votre médecin traitant en premier lieu.
Il peut vous prescrire un traitement adapté - même si les somnifères sont rarement la solution idéale, dans la mesure où ils peuvent provoquer des effets néfastes, comme des chutes et des troubles de la mémoire.
Un
soutien psychologique peut aussi vous être proposé, ainsi que des techniques de relaxation, de sophrologie, de yoga, d’acupuncture ou encore d’art-thérapie.
Si vous et votre proche repérez une altération de la qualité du sommeil, n’hésitez pas à en faire part également aux intervenants du domicile - infirmière, aide-soignante, kinésithérapeute, etc.
Quels signes doivent vous alerter ?
Si vous vous reconnaissez dans l’une des affirmations suivantes, abordez le sujet sans hésiter avec votre médecin traitant qui vous orientera si nécessaire vers un centre du sommeil.
- « Je suis fatigué dès le réveil »
- « Je ne suis pas en forme dans la journée, et pourtant je n’ai pas changé mes habitudes de sommeil »
- « Je suis fatigué, irritable, j’ai mal à la tête… je lutte contre le sommeil toute la journée »
- « On me dit que je ronfle et que je m’arrête de respirer »
- « Il paraît que je bouge, je crie, je gesticule au cours de mon sommeil »
A noter : la 18
ème journée du sommeil aura lieu le 16 mars.
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Ma mère fait des chutes malgré son collier je suis sans arrêt angoisse