Une après-midi au bistrot des Jardins de Belleville
Il a ouvert il y a moins de deux mois, mais il compte déjà une demi-douzaine d’habitués. Le bistrot des Jardins de Belleville, inauguré le 15 mars, a rapidement conquis les résidents de cet Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) parisien et leurs familles. Retour sur un démarrage sur les chapeaux de roues.
Yvette a 79 ans, et a toujours vécu dans le quartier. Chaque jour, elle vient rendre visite à son époux, Gilbert, qui habite aux Jardins de Belleville depuis une petite année, suite à trois AVC consécutifs. Et chaque jour, ils descendent au bistrot boire un chocolat chaud.
« C’est un vrai lieu de rencontres, j’ai fait la connaissance d’autres familles avec lesquelles nous échangeons des mails, nous nous donnons des nouvelles », sourit la fringante vieille dame.
« C’est vrai que c’est plus convivial qu’avant », renchérit Madame C. « Et puis on boit du meilleur café ! »
Avant, ce vaste espace situé juste derrière la réception de l’établissement était très impersonnel, explique Marion Noiret, psychologue de l’Ehpad et membre de l'équipe qui a mené le projet. On y trouvait des canapés et des machines à café, mais il ne s’y passait rien.
Désormais, c’est un vrai bistrot, comptoir et tables émaillées compris. Ouvert tous les après-midis de la semaine, il offre un endroit chaleureux pour se retrouver entre amis et en famille.
Certains y jouent, d’autres y discutent, d’autres encore observent les allées et venues de la réception ou les animations, qui se déroulent dans une grande salle séparée du bistrot par une baie vitrée. Les mêmes activités que dans tous les cafés de France et de Navarre en somme.
« Le bistrot permet aussi aux résidents et aux soignants de se rencontrer, de prendre le temps d’échanger, dans un autre contexte que celui du soin », souligne la psychologue.
Une opportunité très appréciée des résidents, des familles, mais aussi par l’équipe. La preuve, près de la moitié des salariés de l’Ehpad tiennent le bistrot au moins une fois par mois, de la cadre de santé à l’ergothérapeute en passant par les infirmières, la secrétaire de direction, l’animateur…
Certains prennent les commandes, d’autres les préparent, mais tous trouvent toujours un moment de s’asseoir à la table de leurs « clients ».
« Le bistrot nous permet de créer du lien, de se rencontrer, d’approfondir certaines relations », témoigne Laurie Segalen, l’une des infirmières qui s’occupent régulièrement du bistrot. « Pour moi, mon métier va au-delà du soin pur », poursuit la jeune femme ravie de ce projet.
Quelques semaines à peine après l’ouverture, l’endroit continue d’évoluer. Les demandes des clients sont entendues - il y aura désormais de la chantilly sur les capuccinos - , leurs propositions aussi.
Ainsi, sur le modèle des cafés ou des baguettes suspendus, un pot commun situé sur le comptoir permet aux résidents désargentés de venir, eux aussi, boire un jus, une bière ou un café, servis dans de la vraie vaisselle de bar, récupérée par l’équipe.
Marion Noiret espère aussi mobiliser les résidents et leurs familles, pour faire passer ceux qui le souhaitent derrière le comptoir.
Yvette a 79 ans, et a toujours vécu dans le quartier. Chaque jour, elle vient rendre visite à son époux, Gilbert, qui habite aux Jardins de Belleville depuis une petite année, suite à trois AVC consécutifs. Et chaque jour, ils descendent au bistrot boire un chocolat chaud.
« C’est un vrai lieu de rencontres, j’ai fait la connaissance d’autres familles avec lesquelles nous échangeons des mails, nous nous donnons des nouvelles », sourit la fringante vieille dame.
« C’est vrai que c’est plus convivial qu’avant », renchérit Madame C. « Et puis on boit du meilleur café ! »
Avant, ce vaste espace situé juste derrière la réception de l’établissement était très impersonnel, explique Marion Noiret, psychologue de l’Ehpad et membre de l'équipe qui a mené le projet. On y trouvait des canapés et des machines à café, mais il ne s’y passait rien.
Désormais, c’est un vrai bistrot, comptoir et tables émaillées compris. Ouvert tous les après-midis de la semaine, il offre un endroit chaleureux pour se retrouver entre amis et en famille.
Certains y jouent, d’autres y discutent, d’autres encore observent les allées et venues de la réception ou les animations, qui se déroulent dans une grande salle séparée du bistrot par une baie vitrée. Les mêmes activités que dans tous les cafés de France et de Navarre en somme.
« Le bistrot permet aussi aux résidents et aux soignants de se rencontrer, de prendre le temps d’échanger, dans un autre contexte que celui du soin », souligne la psychologue.
Une opportunité très appréciée des résidents, des familles, mais aussi par l’équipe. La preuve, près de la moitié des salariés de l’Ehpad tiennent le bistrot au moins une fois par mois, de la cadre de santé à l’ergothérapeute en passant par les infirmières, la secrétaire de direction, l’animateur…
Certains prennent les commandes, d’autres les préparent, mais tous trouvent toujours un moment de s’asseoir à la table de leurs « clients ».
« Le bistrot nous permet de créer du lien, de se rencontrer, d’approfondir certaines relations », témoigne Laurie Segalen, l’une des infirmières qui s’occupent régulièrement du bistrot. « Pour moi, mon métier va au-delà du soin pur », poursuit la jeune femme ravie de ce projet.
Quelques semaines à peine après l’ouverture, l’endroit continue d’évoluer. Les demandes des clients sont entendues - il y aura désormais de la chantilly sur les capuccinos - , leurs propositions aussi.
Ainsi, sur le modèle des cafés ou des baguettes suspendus, un pot commun situé sur le comptoir permet aux résidents désargentés de venir, eux aussi, boire un jus, une bière ou un café, servis dans de la vraie vaisselle de bar, récupérée par l’équipe.
Marion Noiret espère aussi mobiliser les résidents et leurs familles, pour faire passer ceux qui le souhaitent derrière le comptoir.