Livre, Théâtre : La vie en maison de retraite inspire
Sans angélisme mais avec poésie
"Votre maman a été charmante aujourd'hui !"
"Votre maman a tapé sa voisine avec son parapluie. Faites quelque chose, parlez-lui..."
Un fils ne sait jamais comment il va être accueilli par le directeur de la maison de retraite où vit sa maman, malade, désorientée, qui ne se souvient pas qui il est. Et pourtant le charme agit, parfois. Pas tous les jours.
L'incroyable Catherine Hiegel avec Bruno Putzulu, Philippe Fretun, Paul Rias, donnent corps à cette pièce de Jean-Claude Grumberg au Théatre de l'Atelier à Paris.
L'occasion pour les spectateurs très âgés, en situation d'aidant, de s'interroger sur le sens de la vie, le retour à la mère, mais aussi les difficultés de communication... à tous les âges.
Comment affirmer le respect de son proche malade, affaibli, fragilisé, vulnérable ?
Comment défendre son intégrité quand on se sent à la merci d'un renvoi ?
Comment comprendre les contraintes des professionnels de l'aide du soin ?
La question de la qualité de ces soins en maison de retraite est au coeur du livre de Margaret Drabble "Quand monte le flot sombre". On suit Fran, septuagénaire, qui parcourt l'Angleterre pour inspecter ces lieux d'accueil. On y rencontre des personnages hauts en couleur, aux parcours de vie chahutés, mais qui sont tous confrontés à cette fin, cette mort qui s'approche.
Deux méditations magnifiques et toniques sur l'avancée en âge.