A Seynod, les résidents du Grand Chêne brûlent les planches
Depuis un an, l’Ehpad du Grand Chêne à Seynod (Savoie) a sa propre troupe de théâtre. Une quinzaine de résidents et de personnes accueillies à l’accueil de jour, toutes pathologies confondues, répètent toutes les semaines sous la houlette de Grégory Benoît, directeur artistique de la compagnie Les yeux grand ouverts pour mieux se produire sur scène et aller à la rencontre du public. Récit d’une aventure pleine de vie.
L’idée est née d’une rencontre, d’une heureuse coïncidence. « En mars 2015, les résidents nous ont fait part de leur envie de théâtre. Au même moment, Grégory Benoît est venu frapper à notre porte », explique Conceiçao Nunes, l’une des animatrices de l’établissement.
Des ateliers se mettent alors en place, chaque semaine. Ils rassemblent des résidents de l’Ehpad, du Pasa (pôle d’activités et de soins adaptés), des personnes de l’accueil de jour qui commencent par adapter Alice au pays des merveilles.
Les Farfelus du Grand Chêne sont nés. En juin de l'année dernière, ils se produisent sur scène, dans le cadre du festival Grand Ouvert de Seynod. « Un moment magique », sourit Catherine Jacquemoud, la directrice de la maison.
Tous sont mordus. Les acteurs, les équipes et les bénévoles qui les accompagnent, le metteur en scène…
L’aventure se poursuit alors avec l’adaptation du Petit Prince. Cette fois, les comédiens ne s’appuient plus sur des supports physiques, mais apprennent leurs textes, comme une troupe ordinaire. En cas de difficulté, un souffleur peut intervenir.
« Le théâtre apporte beaucoup, en termes de valorisation de l’estime de soi, de renforcement du sentiment d’auto-efficacité, d’appartenance au groupe, mais aussi sur le plan des capacités langagières ou cognitives », souligne Conceiçao Nunes.
Et sur scène, impossible de déceler les pathologies dont sont atteints les comédiens. D’ailleurs, la troupe se présente comme venant d’une maison de retraite, sans donner plus de détails.
« C’est un bel exemple de la vie qui continue », se félicite Catherine Jacquemoud. « Il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui il y a du possible, on ne peut pas tout faire mais on arrive à mettre en place des choses formidables. »
Pour découvrir des images du spectacle, rendez-vous entre le 1er et le 8 juillet sur SeynodMag. Plusieurs représentations sont par ailleurs programmées à la rentrée.
L’idée est née d’une rencontre, d’une heureuse coïncidence. « En mars 2015, les résidents nous ont fait part de leur envie de théâtre. Au même moment, Grégory Benoît est venu frapper à notre porte », explique Conceiçao Nunes, l’une des animatrices de l’établissement.
Des ateliers se mettent alors en place, chaque semaine. Ils rassemblent des résidents de l’Ehpad, du Pasa (pôle d’activités et de soins adaptés), des personnes de l’accueil de jour qui commencent par adapter Alice au pays des merveilles.
Les Farfelus du Grand Chêne sont nés. En juin de l'année dernière, ils se produisent sur scène, dans le cadre du festival Grand Ouvert de Seynod. « Un moment magique », sourit Catherine Jacquemoud, la directrice de la maison.
Tous sont mordus. Les acteurs, les équipes et les bénévoles qui les accompagnent, le metteur en scène…
« Une vie et une humanité auxquelles je ne m’attendais pas »
« Quand on n’est pas familier des maisons de retraite, on ne sait pas trop comment va pouvoir se dérouler un atelier théâtre destiné aux résidents d’un de ces établissements. J’ai eu la chance de rencontrer une bande de farfelus dont la générosité, la grandeur d’âme et le sens du partage m’ont montré qu’il n’y a pas d’âge pour s’épanouir ensemble », écrit-il.L’aventure se poursuit alors avec l’adaptation du Petit Prince. Cette fois, les comédiens ne s’appuient plus sur des supports physiques, mais apprennent leurs textes, comme une troupe ordinaire. En cas de difficulté, un souffleur peut intervenir.
« Le théâtre apporte beaucoup, en termes de valorisation de l’estime de soi, de renforcement du sentiment d’auto-efficacité, d’appartenance au groupe, mais aussi sur le plan des capacités langagières ou cognitives », souligne Conceiçao Nunes.
Changer les regards
Même si ce n’est pas le but premier de ce projet, il contribue aussi à changer les regards. « Du grand public, mais aussi des familles et des équipes. Grâce au théâtre, j’ai pris conscience qu’une de nos résidentes parlait, moi qui n’avais jamais entendu le son de sa voix », témoigne la directrice.Et sur scène, impossible de déceler les pathologies dont sont atteints les comédiens. D’ailleurs, la troupe se présente comme venant d’une maison de retraite, sans donner plus de détails.
« Rendre possible l’impossible »
Pour la troupe, la scène est un véritable moteur. Une partie des acteurs aimerait même partir en tournée une semaine. L’idée est actuellement en discussion.« C’est un bel exemple de la vie qui continue », se félicite Catherine Jacquemoud. « Il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui il y a du possible, on ne peut pas tout faire mais on arrive à mettre en place des choses formidables. »
Pour découvrir des images du spectacle, rendez-vous entre le 1er et le 8 juillet sur SeynodMag. Plusieurs représentations sont par ailleurs programmées à la rentrée.