Dossier : identifier et signaler la maltraitance
Selon l’Organisation mondiale de la santé, 1 personne âgée sur 10 est confrontée chaque mois à la maltraitance. Alma France estime quant à elle que la maltraitance touche 5 % des personnes de plus de 65 ans et 15 % des plus de 75 ans en France, soit 600 000 personnes. A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées le 15 juin, retrouvez dans ce dossier les clefs pour l’identifier et les voies de signalement à votre disposition.
Le Conseil de l’Europe en donne la définition suivante : « La violence se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ ou nuit à sa sécurité financière ».
On distingue ainsi :
L'état de péril qui consiste à exposer une personne âgée à des risques où elle pourrait subir des dommages physiques grave, voire perdre la vie, est aussi assimilé à de la maltraitance.
Face à un corps, des facultés physiques et mentales qui se dégradent, nous ne savons pas toujours réagir et pouvons être déçu dans nos attentes, soulignent les docteurs André Boiffin et Hervé Beck, bénévoles à Alma Paris. C’est l’une des raisons qui expliquent le phénomène.
Un phénomène qui, même s’il devient un peu plus visible d’année en année, reste encore mal connu. La raison ? « [Il] intervient dans le contexte du vieillissement très généralement incompris par une société où le jeunisme domine », plaident les deux médecins.
Il est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h.
Au bout du fil, des écoutants professionnels, formés, vous aideront à mettre de l’ordre dans la situation et vous aideront à trouver la bonne personne à alerter.
Il peut s’agir :
A noter : ce numéro est destiné
La non-dénonciation d'une maltraitance malgré l'obligation peut être punie de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
À savoir : la protection juridique des personnes ayant procédé à des signalements est garantie.
Définir la maltraitance
La maltraitance est complexe, et peut prendre plusieurs formes. Physique bien sûre, mais aussi psychologique ou financière, ou associant plusieurs de ces formes.Le Conseil de l’Europe en donne la définition suivante : « La violence se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ ou nuit à sa sécurité financière ».
La négligence, une forme de maltraitance ?
Qu’elles soient physiques (coups, blessures, mauvaises manipulations), psychologiques (humiliation, insulte, cruauté mentale, harcèlement, menaces), financières (vols, malversations…) ou même médicales (excès ou privation de soins ou de médicaments, contentions abusives), négligence et maltraitance ne font qu’un.On distingue ainsi :
- la négligence passive (ou maltraitance "par inadvertance"), sans intention de nuire : non satisfaction des besoins premiers ou défaut de mise à disposition des ressources disponibles. Elle survient principalement par manque d'information ou de connaissance, de formation, par épuisement, sans le vouloir ni même le savoir.
- la négligence active (ou maltraitance intentionnelle), avec intention de nuire : refus délibéré de répondre aux besoins. Les formes intentionnelles de maltraitance sont de même nature que les négligences passives : abandon, « oubli » des besoins fondamentaux, mise en danger, ...;
L'état de péril qui consiste à exposer une personne âgée à des risques où elle pourrait subir des dommages physiques grave, voire perdre la vie, est aussi assimilé à de la maltraitance.
Personnes âgées et maltraitance
Les personnes âgées, affaiblies, vulnérables, souvent isolées, en sont les victimes idéales.Face à un corps, des facultés physiques et mentales qui se dégradent, nous ne savons pas toujours réagir et pouvons être déçu dans nos attentes, soulignent les docteurs André Boiffin et Hervé Beck, bénévoles à Alma Paris. C’est l’une des raisons qui expliquent le phénomène.
Un phénomène qui, même s’il devient un peu plus visible d’année en année, reste encore mal connu. La raison ? « [Il] intervient dans le contexte du vieillissement très généralement incompris par une société où le jeunisme domine », plaident les deux médecins.
Signaler la maltraitance
Vous soupçonnez qu’une personne de votre entourage est victime d’abus ou de négligence ? L’association québécoise Rivfel propose un test de dépistage de la maltraitance, que vous pouvez remplir en ligne.3977 : un numéro pour agir
Pour passer à l’action, la solution la plus simple consiste à appeler le 3977, géré par la Fédération nationale de lutte contre la maltraitance (coût d’un appel local depuis un téléphone fixe).Il est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h.
Au bout du fil, des écoutants professionnels, formés, vous aideront à mettre de l’ordre dans la situation et vous aideront à trouver la bonne personne à alerter.
Il peut s’agir :
- d'une autorité administrative (préfet du département, directeur départemental chargé de la cohésion sociale ou de la protection des populations, médecin inspecteur de la santé, travailleurs sociaux, etc.),
- du Procureur de la République ou son substitut.
- du Défenseur des droits. Vous trouverez en cliquant ici la démarche à effectuer, expliquée par la Fnapaef, fédération nationale des associations et amis des personnes âgées et de leurs familles.
A noter : ce numéro est destiné
- aux personnes âgées et aux personnes handicapées, victimes de maltraitances ;
- aux témoins de situations de maltraitance, entourage privé et professionnel ;
- aux personnes prenant soin d’une personne âgée ou handicapée et ayant des difficultés dans l’aide apportée.
Une obligation légale
Témoins ou victimes, tout le monde peut signaler des actes de maltraitance. C’est même une obligation légale pour les témoins, y compris pour les personnes tenues au secret professionnel.La non-dénonciation d'une maltraitance malgré l'obligation peut être punie de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
À savoir : la protection juridique des personnes ayant procédé à des signalements est garantie.
Merci pour votre réponse. Mon bailleur étant la ville de Paris, plus précisément l’aide sociale de Paris 11, j'hésite à porter plainte, ils gagneront toujours la partie ! C’est pour cette raison qu’ils m’ignorent.
Quant à enregistrer les bruits, je l’ai fait avec mon téléphone : aucun résultat, seulement le graphisme ! Les gendarmes je les ai contactés, ils me renvoient à la ville de Paris !
Je suis Piégée, je ne suis qu’une vieille qui entend des bruits voilà ce que je suis pour mon bailleur et le centre dit “social” !
Cordialement
Bonjour,
Je ne sais plus que faire ! Je suis épuisée! Cela fera 2 ans cet été que je suis victime d’une nuisance sonore due au bruit d’un moteur d’aération qui résonne dans ma chambre, c’est très perturbant physiquement et psychologiquement, j’ai perdu l’appétit et 4 kilos que j’avais difficilement récupérés après mon récent cancer et bien sûr mon sommeil. Ce moteur fonctionne la journée irrégulièrement pendant des heures, s’arrête et recommence, mais il se manifeste régulièrement toutes les nuits à partir de minuit, 1 h du matin, il fait vibrer mon lit, les sons sont à la fois graves et perçants, il y en a toute une gamme : sirène de voiture, scie électrique, meule à aiguiser en pierre, battements de coeur devant un micro et j’en passe, rouages de voiles etc.
Étant logée dans le dernier studio de l’immeuble, dernier étage côté rue, je suis la seule personne à l’entendre de la sorte, ce moteur est situé sur le toit, certains le perçoivent mais bien plus bas.
Je suis épuisée, j’ai 88 ans et ne fais plus que 40 kilos !
Je suis locataire depuis 14 ans ! Ce moteur a été installé il y a environ 2 ans.
Avant ce problème mon habitude était de lire pour m’endormir mais maintenant les bruits et les vibrations sont tellement forts, a 2h/3h du matin ça roule encore, que Je suis obligée de prendre des médicaments qui me fatiguent.
Je l’ai signalé plusieurs reprises à mon a mon bailleur, mon médecin m’a fait 2 certificats médicaux que j’ai envoyés recommandés … au bout de 6 mois il a daigné me répondre que le moteur était rouillé qu’il fallait le changer, cela va faire un an en mai, mais depuis les bruits ont décuplé, on dirait qu’un énorme moteur roulant à toute allure est installé dans la chambre.
Je n’arrive plus a me concentrer et j’ai peur de faire des erreurs, j’ai des palpitations cardiaques.
Il m’arrive de changer mon lit de place en pleine nuit, il est très lourd, mais pour aucun résultat !
Je ne ressens un immense irrespect et un grand mépris a mon égard. Pour toute réponse on m’ignore ! Et j’essaie de comprendre pourquoi, toute la journée je ne pense qu’à ce pourquoi. C’est pour cette raison que je m’adresse à vous, ayant trouvé votre association hier sur Internet.
Je vous prie de m’excuser pour la longueur de mon message.
Avec toutes mes respectueuses salutations
Bonjour, nous ne sommes pas une association, mais un site d'information. Concernant ces nuisances sonores, il faudrait passer à la vitesse supérieure et faire appel à la police ou la gendarmerie pour faire constater les nuisances, et déposer une main courante ou porter plainte, peut-être avec un enregistrement des bruits ?