Les délices de Tokyo
Dans une rue baignée de cerisiers japonais en fleurs, un homme au regard un peu triste vend des dorayakis, sortes de beignets fourrés à la pâte de haricots rouges confits.
A part quelques collégiennes riant fort dans la cahute, les clients ne se précipitent pas. Jusqu’à ce que Tokue, une vieille femme de 76 ans, lui propose de lui apprendre à cuire cette pâte si particulière, en écoutant les haricots chanter …
A partir de cet instant, les beignets se vendent comme des petits pains… Les habitants se précipitent, faisant la queue devant l'échoppe bien avant l’ouverture du rideau… Le succès arrive comme une renaissance pour le gérant des lieux. L’homme se met à sourire et exprime même du plaisir sous l’impulsion de cet étrange petit bout de femme, si solide mais qu’on aurait pourtant tellement envie de protéger de peur qu’elle ne se brise.
Mais le succès est de courte durée. Tokue a les mains déformées par la lèpre dont elle aurait été malade alors qu’elle était toute jeune-fille. Bien que guérie, elle inspire le rejet et les clients désertent.
Adapté d’un roman de Durian Sukegawa, ce film de Naomi Kawase est d’une très grande délicatesse. Malgré la réalité poignante et la dureté de la société, il ouvre à la douceur et à la contemplation (les sourires visage baissé de Tokue, sa reconnaissance joyeuse et pudique, le lyrisme des cerisiers japonais dont les fleurs blanches s’envolent au gré du vent, les secrets des protagonistes et l’émotion suscitée par un message adressé via une cassette audio…).
Naomi Kawase ouvre un chemin vers la grâce. Merci.
Visionner la bande annonce
A part quelques collégiennes riant fort dans la cahute, les clients ne se précipitent pas. Jusqu’à ce que Tokue, une vieille femme de 76 ans, lui propose de lui apprendre à cuire cette pâte si particulière, en écoutant les haricots chanter …
A partir de cet instant, les beignets se vendent comme des petits pains… Les habitants se précipitent, faisant la queue devant l'échoppe bien avant l’ouverture du rideau… Le succès arrive comme une renaissance pour le gérant des lieux. L’homme se met à sourire et exprime même du plaisir sous l’impulsion de cet étrange petit bout de femme, si solide mais qu’on aurait pourtant tellement envie de protéger de peur qu’elle ne se brise.
Mais le succès est de courte durée. Tokue a les mains déformées par la lèpre dont elle aurait été malade alors qu’elle était toute jeune-fille. Bien que guérie, elle inspire le rejet et les clients désertent.
Adapté d’un roman de Durian Sukegawa, ce film de Naomi Kawase est d’une très grande délicatesse. Malgré la réalité poignante et la dureté de la société, il ouvre à la douceur et à la contemplation (les sourires visage baissé de Tokue, sa reconnaissance joyeuse et pudique, le lyrisme des cerisiers japonais dont les fleurs blanches s’envolent au gré du vent, les secrets des protagonistes et l’émotion suscitée par un message adressé via une cassette audio…).
Naomi Kawase ouvre un chemin vers la grâce. Merci.
Visionner la bande annonce