Comprendre les fragilités
La vaccination, c'est maintenant
Chaque année, avec le retour de l’hiver, se pose pour les personnes de plus de 65 ans la question de la vaccination. Malmené par l’opinion publique depuis la mauvaise gestion de l’épisode de grippe H1N1 en 2009, le vaccin contre la grippe se trouve en première ligne. Mais il n’est pas le seul. S’interroger sur l’utilité et la mise à jour de ses vaccins est sûrement l’occasion de faire un point plus général sur l’intérêt de la vaccination, pour soi, mais aussi pour ses proches, petits ou grands.
La vaccination à quoi ça sert ?
Au fil du temps, avec l’avancée en âge, les défenses immunitaires ont tendance à baisser. Parallèlement, la surveillance du calendrier vaccinal est moins bonne. On pense que ce n’est plus utile, qu’on est encore protégé par des injections plus anciennes. "Ma vigilance a nettement baissé depuis que je ne voyage plus à l'autre bout du monde", explique Jeanne, 74 ans. "Je ne sais d’ailleurs pas à quand remontent mes dernières vaccinations".
La vaccination est pourtant un outil bien utile pour se défendre, prévenir les complications générées par certaines pathologies et protéger les plus jeunes. Certaines maladies ont disparu du fait d’une vaccination massive des populations. Mais elles réapparaîtront si nous mettons fin aux programmes de vaccination. Même si une meilleure hygiène, le lavage des mains et l’eau potable contribuent à protéger les populations contre les maladies infectieuses, de nombreuses infections peuvent encore se propager, quel que soit le degré de propreté. Si enfants et adultes ne sont pas vaccinés, des maladies devenues rares, telles que la poliomyélite et la rougeole, ressurgiront rapidement.
Et on a tendance à l’oublier mais la grippe ou la coqueluche tuent encore aujourd’hui en France.
La grippe
Selon l’OMS, la grippe tue de 300 000 à 500 000 personnes chaque année dans le monde. Les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées à la santé fragile et toute personne atteinte d’une affection chronique, telle que l’asthme ou une cardiopathie, courent un risque plus élevé d’infection grave et de décès. En France, on compte chaque année environ 9 000 décès pour les seules personnes âgées de 65 ans et plus, suite à des complications de la grippe. Il est vrai que le vaccin, modifié chaque année en fonction des souches actives, n’assure pas une protection à 100 % et que l’efficacité est moindre chez les personnes âgées. Mais la vaccination réduit néanmoins les risques de complications et de formes graves. Les épidémiologistes ont estimé qu’elle permettait d’éviter 2 000 décès chez les personnes âgées de 65 ans et plus et en éviterait davantage si la couverture vaccinale pour les personnes à risque était plus importante.
Quant au prix, il est équivalent à un café au Starbuck café, entre 6 et 7 euros, mais totalement gratuit à partir de 65 ans !
Le tétanos, la coqueluche
On observe une recrudescence de personnes déclarant ces maladies. 90% des cas de tétanos déclarés en France ces dernières années concernent des personnes âgées de plus de 70 ans, dont les vaccinations n’étaient plus à jour. Si les personnes âgées sont moins touchées que les nourrissons par les formes graves de la coqueluche, ils en restent les vecteurs actifs, susceptibles de transmettre cette maladie à leurs petits-enfants.
A noter que le vaccin DT polio doit être renouvelé tous les 10 ans à partir de 65 ans.
Les infections invasives à pneumocoque
La vaccination est recommandée pour les patients à risque (c’est-à-dire souffrant de diabète, de cardiopathie, d’insuffisance respiratoire, d’asthme sévère, d’insuffisance rénale…). En s’installant dans les poumons, le pneumocoque bactérie aussi appelée Streptococcus pneumoniae crée une infection pulmonaire, qui peut se transformer en pneumonie difficile à traiter du fait de la résistance croissante aux antibiotiques. Il est bon de savoir que les pneumocoques sont présents chez 5 à 30 % des adultes en bonne santé, et se transmettent par la toux.
Attention, ce vaccin est actuellement en rupture de stock...
Plus délicat, le zona. Zoom sur une maladie douloureuse et invalidante
Le zona est une maladie très fréquente, bien que mal connue. Après une varicelle, qui est d'ailleurs actuellement en pic épidémique, le Virus Varicelle-Zona (VVZ) reste à l’état latent dans un ganglion nerveux. En se réactivant, il remonte des nerfs vers la peau, créant des éruptions cutanées accompagnées de douleurs intenses. La maladie peut affecter des zones diverses : les yeux, le thorax, le cou, le visage, les membres…
La principale complication du zona est la douleur neurologique chronique, qui peut dans certains cas s’installer sur le long terme. Les patients décrivent des sensations de brûlures, de décharges électriques ou de coups de poignard.
95% des adultes sont porteurs du virus et 1 personne sur 4 déclare un zona au cours de sa vie. Les personnes âgées sont particulièrement concernées, puisqu’après 60 ans, elles représentent la moitié des cas de zona. En France en 2012, le réseau Sentinelles a estimé à 300 000 le nombre de nouveaux cas de zona. C’est dire l’importance d’initier des campagnes de sensibilisation à l’heure où la population vieillit.
Il existe depuis 2006 un vaccin contre le zona. Le Haut Conseil de la santé publique recommande la vaccination contre le zona chez les adultes âgés de 65 à 74 ans. Les personnes âgées de 75 à 79 ans pourront être vaccinées dans le cadre d’un rattrapage.
La vaccination à quoi ça sert ?
Au fil du temps, avec l’avancée en âge, les défenses immunitaires ont tendance à baisser. Parallèlement, la surveillance du calendrier vaccinal est moins bonne. On pense que ce n’est plus utile, qu’on est encore protégé par des injections plus anciennes. "Ma vigilance a nettement baissé depuis que je ne voyage plus à l'autre bout du monde", explique Jeanne, 74 ans. "Je ne sais d’ailleurs pas à quand remontent mes dernières vaccinations".
La vaccination est pourtant un outil bien utile pour se défendre, prévenir les complications générées par certaines pathologies et protéger les plus jeunes. Certaines maladies ont disparu du fait d’une vaccination massive des populations. Mais elles réapparaîtront si nous mettons fin aux programmes de vaccination. Même si une meilleure hygiène, le lavage des mains et l’eau potable contribuent à protéger les populations contre les maladies infectieuses, de nombreuses infections peuvent encore se propager, quel que soit le degré de propreté. Si enfants et adultes ne sont pas vaccinés, des maladies devenues rares, telles que la poliomyélite et la rougeole, ressurgiront rapidement.
Et on a tendance à l’oublier mais la grippe ou la coqueluche tuent encore aujourd’hui en France.
La grippe
Selon l’OMS, la grippe tue de 300 000 à 500 000 personnes chaque année dans le monde. Les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées à la santé fragile et toute personne atteinte d’une affection chronique, telle que l’asthme ou une cardiopathie, courent un risque plus élevé d’infection grave et de décès. En France, on compte chaque année environ 9 000 décès pour les seules personnes âgées de 65 ans et plus, suite à des complications de la grippe. Il est vrai que le vaccin, modifié chaque année en fonction des souches actives, n’assure pas une protection à 100 % et que l’efficacité est moindre chez les personnes âgées. Mais la vaccination réduit néanmoins les risques de complications et de formes graves. Les épidémiologistes ont estimé qu’elle permettait d’éviter 2 000 décès chez les personnes âgées de 65 ans et plus et en éviterait davantage si la couverture vaccinale pour les personnes à risque était plus importante.
Quant au prix, il est équivalent à un café au Starbuck café, entre 6 et 7 euros, mais totalement gratuit à partir de 65 ans !
Le tétanos, la coqueluche
On observe une recrudescence de personnes déclarant ces maladies. 90% des cas de tétanos déclarés en France ces dernières années concernent des personnes âgées de plus de 70 ans, dont les vaccinations n’étaient plus à jour. Si les personnes âgées sont moins touchées que les nourrissons par les formes graves de la coqueluche, ils en restent les vecteurs actifs, susceptibles de transmettre cette maladie à leurs petits-enfants.
A noter que le vaccin DT polio doit être renouvelé tous les 10 ans à partir de 65 ans.
Les infections invasives à pneumocoque
La vaccination est recommandée pour les patients à risque (c’est-à-dire souffrant de diabète, de cardiopathie, d’insuffisance respiratoire, d’asthme sévère, d’insuffisance rénale…). En s’installant dans les poumons, le pneumocoque bactérie aussi appelée Streptococcus pneumoniae crée une infection pulmonaire, qui peut se transformer en pneumonie difficile à traiter du fait de la résistance croissante aux antibiotiques. Il est bon de savoir que les pneumocoques sont présents chez 5 à 30 % des adultes en bonne santé, et se transmettent par la toux.
Attention, ce vaccin est actuellement en rupture de stock...
Plus délicat, le zona. Zoom sur une maladie douloureuse et invalidante
Le zona est une maladie très fréquente, bien que mal connue. Après une varicelle, qui est d'ailleurs actuellement en pic épidémique, le Virus Varicelle-Zona (VVZ) reste à l’état latent dans un ganglion nerveux. En se réactivant, il remonte des nerfs vers la peau, créant des éruptions cutanées accompagnées de douleurs intenses. La maladie peut affecter des zones diverses : les yeux, le thorax, le cou, le visage, les membres…
La principale complication du zona est la douleur neurologique chronique, qui peut dans certains cas s’installer sur le long terme. Les patients décrivent des sensations de brûlures, de décharges électriques ou de coups de poignard.
95% des adultes sont porteurs du virus et 1 personne sur 4 déclare un zona au cours de sa vie. Les personnes âgées sont particulièrement concernées, puisqu’après 60 ans, elles représentent la moitié des cas de zona. En France en 2012, le réseau Sentinelles a estimé à 300 000 le nombre de nouveaux cas de zona. C’est dire l’importance d’initier des campagnes de sensibilisation à l’heure où la population vieillit.
Il existe depuis 2006 un vaccin contre le zona. Le Haut Conseil de la santé publique recommande la vaccination contre le zona chez les adultes âgés de 65 à 74 ans. Les personnes âgées de 75 à 79 ans pourront être vaccinées dans le cadre d’un rattrapage.