Personnes âgées : l'UFC-Que Choisir porte le fer contre la sur-prescription de médicaments
Une étude de l'association UFC-Que Choisir, publiée mercredi 28 janvier, met à nouveau l’accent contre la surprescription de médicaments aux personnes âgées. L’association s’inquiète du fait que nombre d’entre eux soient "inefficaces", voire "potentiellement dangereux".
Après analyse de 347 ordonnances prescrivant au moins cinq médicaments et dispositifs médicaux (outils de mesures du diabète par ex.), à des patients de 75 ans et plus, l’UFC Que Choisir tire le signal d’alarme.
L’Association a relevé que "les ordonnances collectées contenaient 8,6 médicaments, avec un maximum de 21 médicaments pour une seule personne ».
L’Association a relevé que "les ordonnances collectées contenaient 8,6 médicaments, avec un maximum de 21 médicaments pour une seule personne ».
L'UFC-Que Choisir ajoute que, "près de quatre (ordonnances) sur dix sont potentiellement dangereuses pour les patients âgés", dans la mesure où elles prescrivent au moins un médicament "potentiellement inapproprié".
Les somnifères et les tranquillisants prescrits exposent une fois sur quatre à des "risques de somnolence, des troubles de la mémoire (...) et des chutes". Quant aux antidépresseurs et antispasmodiques, prescrits une fois sur dix, ils "peuvent nuire gravement au confort de vie, voire aggraver des problèmes existants".
L'UFC incrimine surtout les somnifères et les tranquillisants. L'association demande que la "déprescription" soit "incluse dans les critères de rémunération à la performance des médecins, et que la Haute Autorité de Santé fasse de ce sujet une priorité de travail".
L’organisme de défense du consommateur estime que la survie de notre système de santé passe par une lutte contre la "surprescription » même si le coût de cette surprescription est difficile à évaluer.
La plupart des médecins sont conscients du problème. Ils jugent toutefois que la surprescription répond à une demande du patient et que la régularité de la prescription les rassure. Une application smartphone pour déclarer les effets secondaires en quasi direct
My eReport est une application européenne permettant à toute personne de déclarer les effets indésirables des médicaments.
Son concept est simple : la personne qui déclare un effet reçoit instantanément l’adresse email du destinataire chargé de prendre en compte sa déclaration.
Elle peut donc l’étoffer par la suite, si besoin ...
L’ application gratuite est développée par la société eVeDrug.
· Les données ne sont pas stockées sur un serveur.
· Elles ne peuvent donc pas être commercialisées.
Le modèle économique est ailleurs, disent les développeurs, sans préciser cet ailleurs ...
L’application a été finalisée en Février 2014 et a permis à ce jour l’envoi d’un peu plus de 190 cas, rien qu’en France.
Suite à différents échanges avec l’ANSM, plusieurs propositions ont été faites afin d’aider les Centres Régionaux de Pharmacovigilance dans leur gestion quotidienne des cas reçus.
Une nouvelle version de l’application (disponible dès à présent sur Androïd et le 16 février sur iOS) a vu le jour afin d’améliorer la pertinence des déclarations, et associer le médecin traitant dans le processus.
A découvrir.
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