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Perte de mémoire, quand s'inquiéter ? Analyse des experts de l'Observatoire B2V

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 01/12/2014

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Logo observatoire b2vLe groupe de protection sociale B2V a créé un Observatoire des mémoires (individuelle, collective, d'entreprise) dans le but d'informer, comprendre et prévenir les difficultés, les dysfonctionnements jusqu'aux maladies invalidantes.
Ce 26 novembre à Paris, deux experts du conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires, les professeurs Hélène Amieva et Francis Eustache, ont apporté leur éclairage à cette question "Faut-il s'inquiéter quand la mémoire nous fait défaut ?"

Pour ces experts, l
a mémoire est parfois prise en défaut : c'est même une de ses façons de se rappeler à nous !
Bien souvent, les oublis sont temporaires ou dérisoires, et on peut même considérer qu'ils font partie du fonctionnement normal de la mémoire. Si l'on n'oubliait jamais rien, nous serions très encombrés et aurions des difficultés dans notre vie quotidienne.

Mais si ces problèmes de mémoire deviennent plus nombreux, répétés, plus gênants, si l'on ne se souvient plus du tout d'un appel, d'un évènement, de l'existence d'un proche, sans que des indices nous permettent de les retrouver, alors il faut en parler à son médecin traitant. Il a une batterie de tests à sa disposition et orientera le cas échéant vers la consultation mémoire ou le CMRR -Centre mémoire recherche et ressources) le plus proche. Une équipe pluridisciplinaire (infirmier, médecins, psychologue, neurologue...) va mettre en oeuvre plusieurs examens cliniques, neuropsychologiques, pour détecter (ou non) une pathologie. Avec le dernier Plan Alzheimer la France s'est dotée d'un CMRR par région et de "consultations mémoire" dans de nombreux centres hospitaliers de proximité.

L'expérience de Hélène Amieva et Francis Eustache montre que la personne concernée et ses proches passent souvent à côté des problèmes, par tolérance. Il est vrai que se surveiller en permanence est invivable.

On ne guérit pas à ce jour de la maladie d'Alzheimer, de Parkinson... Mais l'intérêt de se faire dépister et de poser un diagnostic, est de mettre des mots sur des difficultés ressenties. Le personne malade va bénéficier de traitements médicamenteux et non-médicamenteux le plus tôt possible. Ses proches vont être repérés et accompagnés (propositions d'aides, services, accueils, répits). Il est démontré que l'on peut retarder les effets de la maladie.

"N'hésitez pas à demander l'avis de votre médecn traitant, osez parler de vote mémoire", concluent les experts.

Le Professeur Amieva qui suit des cohortes de personnes malades et en bonne santé, a aussi précisé que de récentes études épidémiologiques avaient montré une diminution des courbes d'incidence de ces maladies. Les actions et conseils de prévention marquent des points : bien se nourrir, bien dormir, pratiquer une activité physique quotidienne, favoriser une vie sociale dense, surveiller sa santé (maladies cardio-vasculaires), éviter les excès... .
Elle s'est dit déçue du nouveau Plan pour les maladies neuro-dégénératives, moins ambiteux que le précédent Plan Alzheimer.

Mémoire et oubliPour aller plus loin, l'Observatoire B2V des mémoires et les Editions Le Pommier ont publié "mémoire et oubi" dirigé Francis Eustache sur la complexité et l'importance de la mémoire au plan individuel et collectif. Francis Eustache dirige l'équipe U1077 de l'INSERM de Caen, unique unité de recherche en France totalement dédiée à l'étude de la mémoire humaine; Il est accompagné dans cet ouvrage par le philosophe bernard Stiegler, le neurobiologiste Robert Jaffard, l'historien denis Peschanski et le spcéialiste en intelligence articielle Jean-Gabriel Ganascia;

Mémoire et oubli
Broché – 7 octobre 2014
de Francis Eustache (Auteur)
EUR 15,00
Broché: 192 pages
Editeur : LE POMMIER (7 octobre 2014)
Pour commander en ligne Mémoire et oubli




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