Comprendre les fragilités
A la Toussaint, interrogeons notre rapport à la mort
On le sait, la mort a disparu de notre quotidien.
La révision des rites funéraires, voire leur disparition de l'espace public serait dûe selon les anthropologues à plusieurs facteurs : les millions de morts des guerres mondiales (qui rendaient insupportables les défilés de corbillards), la montée de l'hôpital tout puissant, le recul du religieux, l'éclatement et l'éloignement des membres de la cellule familiale, le recul des cimetières traditionnels, la montée de la crémation...
Les sociétes, les individus ont peu à peu revisité ces rites qu'ils ont souvent raccourcis, simplifiés, au point qu'aujourd'hui il est difficile de constater (par un bandeau noir, un signe religieux) la mort d'un voisin dans les quartiers, au sein des immeubles.
Alors la Toussaint devient l'un des rares moment rituel où l'on va sur les tombes, pour les fleurir, les entretenir.
On y rencontre les autres membres de la famille, qui font de même. On se souvient, on se réinscrit dans l'arbre généalogique.
On médite sur la vie, la mort... (Sur le deuil : partager le livre "Vivre son deuil et croître" de Rosette Poletti et Barbara Dobbs).
Ces rituels montrent aussi à ceux que l'on accompagne (qui sont fragilisés par la maladie) comment on se comportera avec eux dans le continuum de la vie.
Un moment important.
Belle fête de la Toussaint.
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