Le Calme de l'Etang, fermée pour 6 mois pour maltraitance
Des erreurs de piluliers, des sonnettes sans réponse, une forte odeur d'urine, des plaintes répétées des familles : une maison de retraite située dans le Rhône s'est vue fermée pour 6 mois par les autorités. L'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) "Le Calme de l'Etang", à Bessenay, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Lyon, et propriété du groupe DomusVi, accueille 64 pensionnaires, en majorité des femmes, qui seront relogés temporairement, d'ici le 2 octobre, dans des établissements de la région.
Après des inspections en 2007, 2009, 2011, c'est un contrôle inopiné en août, initié par des signalements de familles et d'employés, qui a débouché sur la fermeture administrative. Cette "mesure exceptionnelle" a été annoncée mercredi soir par l'Agence régionale de santé (ARS) face à de "nombreux dysfonctionnements" en matière de soins, de sécurité et d'organisation et un risque "suffisamment important pour la santé physique et morale des patients".
L'ARS a qualifié mercredi sa décision d'"exceptionnelle", tandis que la ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay se disait "très en colère".
L’AD-PA a immédiatement réagi et expliqué qu'elle avait toujours demandé que l’on traite avec la plus grande fermeté les dérives individuelles et, quand il le fallait, la fermeture des établissements et services à domicile qui dysfonctionnent gravement. Elle soutient les efforts des Pouvoirs Publics pour que victimes et témoins puissent être écoutés. Pour autant, L’AD-PA ne se prononce en rien sur le cas de l’établissement de Bessenay dont elle ne connaît pas la situation.
Elle insiste seulement pour "que le Gouvernement engage les arbitrages financiers nécessaires afin de rattraper les retards français et mette en œuvre une véritable réforme de l’aide aux personnes âgées par la création d’une Loi Autonomie ambitieuse".
La direction du groupe DomusVi, qui gère cette maison depuis 2011, a estimé vendredi que la fermeture administrative de cette maison de retraite à Bessenay par l'agence régionale de santé (ARS) est "disproportionnée". "Nous prenons complètement acte des dysfonctionnements identifiés", mais "il y a une disproportion entre ce qui a été constaté et ce qui a été décidé", a déclaré à l'AFP Jean-François Vitoux, président du directoire.
"On gère 204 maisons de retraite dans ce pays. DomusVi ça a plus de trente ans et c'est la première fois que quelque chose comme ça arrive", a-t-il
ajouté. Le dirigeant reconnaît des "problèmes de management" à la tête de la résidence, dont la directrice a connu "de graves difficultés personnelles" en 2013, ainsi que des manoeuvres de "déstabilisation" de certains salariés anciens ou actuels, pour lesquelles le groupe a porté plainte. Une nouvelle
directrice arrive lundi, a indiqué M. Vitoux.
Il admet moins, en revanche, les autres griefs de l'ARS qui reproche à l'établissement : des effectifs insuffisants - "c'est juridiquement, techniquement et financièrement faux" - et un turnover trop important, avec un taux de 45%. "Il suffit d'aller sur le site de l'ARS Rhône-Alpes pour voir des statistiques qui disent que sur l'ensemble du territoire, 31% des postes d'aide-soignants diplômés sont pourvus par des CDD ou des intérims", a relevé le président de DomusVi, balayant aussi le manque de qualification.
Pour M. Vitoux, cette décision de fermeture, "excessive", procède aussi de "l'historique de l'établissement" qui avait déjà connu des inspections de l'ARS en 2005, 2007 et 2009, avant celle d'août qui a déclenché sa fermeture. DomusVi assure avoir agi depuis pour redresser la situation.
"En décembre 2012, la convention tripartite sans laquelle l'établissement ne peut pas fonctionner, a été resignée avec l'ARS et le conseil général, avec des commentaires plutôt positifs sur l'évolution en cours", a fait valoir M. Vitoux, admettant "une rechute" en 2013 due à une "carence de management".
Mais la grande majorité des familles de résidents sont satisfaites de l'endroit, souligne, étude Ipsos à l'appui, la direction, en démentant tout problème de légionellose et toute surmortalité. Elle compte rouvrir la structure "le plus vite possible".
Après des inspections en 2007, 2009, 2011, c'est un contrôle inopiné en août, initié par des signalements de familles et d'employés, qui a débouché sur la fermeture administrative. Cette "mesure exceptionnelle" a été annoncée mercredi soir par l'Agence régionale de santé (ARS) face à de "nombreux dysfonctionnements" en matière de soins, de sécurité et d'organisation et un risque "suffisamment important pour la santé physique et morale des patients".
L'ARS a qualifié mercredi sa décision d'"exceptionnelle", tandis que la ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay se disait "très en colère".
L’AD-PA a immédiatement réagi et expliqué qu'elle avait toujours demandé que l’on traite avec la plus grande fermeté les dérives individuelles et, quand il le fallait, la fermeture des établissements et services à domicile qui dysfonctionnent gravement. Elle soutient les efforts des Pouvoirs Publics pour que victimes et témoins puissent être écoutés. Pour autant, L’AD-PA ne se prononce en rien sur le cas de l’établissement de Bessenay dont elle ne connaît pas la situation.
Elle insiste seulement pour "que le Gouvernement engage les arbitrages financiers nécessaires afin de rattraper les retards français et mette en œuvre une véritable réforme de l’aide aux personnes âgées par la création d’une Loi Autonomie ambitieuse".
La direction du groupe DomusVi, qui gère cette maison depuis 2011, a estimé vendredi que la fermeture administrative de cette maison de retraite à Bessenay par l'agence régionale de santé (ARS) est "disproportionnée". "Nous prenons complètement acte des dysfonctionnements identifiés", mais "il y a une disproportion entre ce qui a été constaté et ce qui a été décidé", a déclaré à l'AFP Jean-François Vitoux, président du directoire.
"On gère 204 maisons de retraite dans ce pays. DomusVi ça a plus de trente ans et c'est la première fois que quelque chose comme ça arrive", a-t-il
ajouté. Le dirigeant reconnaît des "problèmes de management" à la tête de la résidence, dont la directrice a connu "de graves difficultés personnelles" en 2013, ainsi que des manoeuvres de "déstabilisation" de certains salariés anciens ou actuels, pour lesquelles le groupe a porté plainte. Une nouvelle
directrice arrive lundi, a indiqué M. Vitoux.
Il admet moins, en revanche, les autres griefs de l'ARS qui reproche à l'établissement : des effectifs insuffisants - "c'est juridiquement, techniquement et financièrement faux" - et un turnover trop important, avec un taux de 45%. "Il suffit d'aller sur le site de l'ARS Rhône-Alpes pour voir des statistiques qui disent que sur l'ensemble du territoire, 31% des postes d'aide-soignants diplômés sont pourvus par des CDD ou des intérims", a relevé le président de DomusVi, balayant aussi le manque de qualification.
Pour M. Vitoux, cette décision de fermeture, "excessive", procède aussi de "l'historique de l'établissement" qui avait déjà connu des inspections de l'ARS en 2005, 2007 et 2009, avant celle d'août qui a déclenché sa fermeture. DomusVi assure avoir agi depuis pour redresser la situation.
"En décembre 2012, la convention tripartite sans laquelle l'établissement ne peut pas fonctionner, a été resignée avec l'ARS et le conseil général, avec des commentaires plutôt positifs sur l'évolution en cours", a fait valoir M. Vitoux, admettant "une rechute" en 2013 due à une "carence de management".
Mais la grande majorité des familles de résidents sont satisfaites de l'endroit, souligne, étude Ipsos à l'appui, la direction, en démentant tout problème de légionellose et toute surmortalité. Elle compte rouvrir la structure "le plus vite possible".