Les deux principes clés des maisons de retraite dirigées par Pascal Champvert : Ouverture sur l'extérieur et respect du domicile des résidents
Des résidences au service de leur client-résident
Depuis 26 ans, Pascal Champvert dirige plusieurs établissements et services à domicile dans le Val de Marne. Par cette longévité, il justifie être parvenu à proposer plusieurs idées glanées ici et là, en France et à l'étranger, pour améliorer la qualité de vie des résidents.
Deux principes clés guident son projet d'établissement : l'ouverture sur l'extérieur et le respect du domicile des personnes accueillies (*)
La résidence l'Abbaye Bords de Marne accueille des personnes âgées fragilisées, voire atteintes de troubles cognitifs dans son UHR : Unité d'hébergement renforcée. Avec un GMP avoisinant les 689, le directeur défend son taux d'encadrement de 7 professionnels pour 10 résidents.
Une résidence ouverte
Ouverte sur le quartier avec sa halte-garderie qui fonctionne depuis une quinzaine d'années et permet aux salariés d'être tranquilisés tout comme aux parents du quartier de venir chaque jour dans la résidence. Les enfants partagent la vie des résidents : activités communes, repas...
"Faire venir des personnes qui n'ont rien à faire dans la maison de retraite" telle est l'ambition de Pascal Champvert.
A l'Abbaye, le salon de coiffure est loué à la coiffeuse qui fait venir sa clientèle.
A côté de la boutique tenue par des bénévoles, une salle de cours accueille des activités Bien-être, Yoga. Jusqu'à des heures tardives, la vie extérieure s'insinue dans l'établissement.
Le théâtre au rez-de-chaussée propose une belle programmation qui elle aussi attire les voisins, les habitants de la ville, les abonnés....
Enfin une maison des aidants vient aussi en lien avec les services à domicile que pilote Pascal Champvert.
Les personnes âgées sont chez elles
Elles ont leurs clés, leur boite aux lettres. On n'entre pas dans les logements (terme préféré au mot "chambre" même si l'espace de 20 à 25 m2 reste petit regrette Pascal Chambert) sans avoir frappé à la porte et attendu la réponse. Le ménage est négocié avec chaque résident.
Pour les personnes ayant des troubles cognitifs : "on prend le temps de s’ajuster, de décoder."
Évidemment chacun s'approprie son logement avec son mobilier. Les animaux de compagnie sont acceptés.
On ne restreint pas la liberté mais le directeur précise qu'il est interdit de fumer dans son lit et de ne pas payer à la fin du mois.
Pas de tenues professionnelles
A l'instar de quelques établissements (comme à Montauban de Bretagne), et malgré un statut public hospitalier, le directeur a cherché à développer d’autres cultures : psychosociales pour être bien avec les autres (avec plus d'animateurs, de psychologues), hôtelières (accueil, service à table, cuisine...)
Il y a une quinzaine d'années, il a doucement fait tomber ces blouses blanches qui rappellent trop l'hôpital, ces "déguisements" qui rappellent trop "qui a le pouvoir" dans l'institution.
Elles n’ont pas de sens en terme d’hygiène, explique Pascal Champvert. Elles créaient des barrières inutiles. Aujourd'hui, les nouveaux professionnels portent un badge pour s'identifier quelques semaines, puis plus d'identification, chacun se rencontre, se présente, se reconnaît. Des organigrammes avec la photo, le nom et la fonction de chacun sont affichés dans chaque service et mis à jour mensuellement.
Écoutez Pascal Champvert présenter son travail dans son bureau
de la résidence l'Abbaye Bords de Marne
En savoir plus sur les résidences dirigées par Pascal Champvert dans le 94 (Val de Marne) : www.abcd94.fr
(*) ndlr deux des cinq principes du label Humanitude !