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Nonagénaires : faut-il s'inquiéter pour leur santé mentale ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 15/07/2013

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Deux études apportent des résultats pour le moins contrastés

Les nonagénaires de 2013 sont au sommet de leurs capacités physiques et intellectuelles indique une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique The Lancet. L'Inserm de son côté anticipe une explosion des démences liées à la maladie d'Alzheimer. Qui croire ?

Des chercheurs danois ont comparé, à l’aide d’une batterie de tests, la santé physique et mentale de deux populations de nonagénaires à dix ans d'intervalle. En 1998, toutes les personnes du premier groupe étaient nées en 1905 et étaient donc âgées de 93 ans. Dans le second groupe, les chercheurs ont inclus 1 500 individus nés en 1915 et donc âgés de 95 ans en 2010.

Les résultats ne prêtent pas à interprétation : la génération 1915 a obtenu de meilleurs résultats (les tests parfaits sont deux fois plus nombreux), aux tests cognitifs qui mesurent la mémoire, le langage, etc. En revanche, les performances physiques des deux groupes sont à peu près similaires, même si les nonagénaires des années 2010 paraissent faire preuve de plus d’autonomie dans les taches de la vie quotidienne : faire les courses, se déplacer ou préparer un repas.

Pour les gériatres, la bonne nouvelle est que le temps de vie autonome et en bonne santé continue de s'allonger.

L’étude danoise aurait de quoi rassurer si elle ne butait sur les prévisions de l’Inserm en matière de progression des démences séniles.

Dans un mémo rendu public le 1er juillet, - La démence en 2030 - l’Inserm indique que les cas de démence vont considérablement augmenter d’ici 2030 compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie. Un nouveau modèle statistique indique qu’ entre 2010 et 2030, le nombre de cas de démence augmentera de 75 % dans la population générale et de 200 % chez les plus de 90 ans, la maladie d’Alzheimer représentant environ 60-70 % de ces cas.

L’Inserm reconnait que ces estimations « font un peu froid dans le dos » mais sont « nécessaires pour anticiper les besoins et gérer cette évolution sociétale ». Par ailleurs, elles n’ont finalement rien de surprenant compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie prévu pour les vingt prochaines années. Selon l’Insee, celle-ci atteindra 87,6 ans pour les femmes et 81,5 ans pour les hommes en 2030, soit respectivement + 2,8 ans et + 3,5 ans par rapport à aujourd’hui.

Alors qui croire ?
Les chercheurs qui constatent que la santé s’améliore en comparant deux groupes de population sur dix ans ou les épidémiologistes qui effectuent des projections à partir des bases actuelles ?
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