Michèle Delaunay, ministre des personnes âgées : premières déclarations
“Trouver des réponses dans la décennie” à la perte d’autonomie des personnes âgées
La ministre déléguée chargée des personnes âgées et de la dépendance, Michèle Delaunay, a estimé samedi 19 mai à Bordeaux que la dépendance des personnes âgées est "le défi politique majeur de nos sociétés" et qu'"il faut trouver des réponses dans la décennie".
Notre rédaction l'avait interviewée en avril 2011 sur son engagement dans le domaine du grand âge, en matière de prévention de la dépendance. Revoir l'article et la video.
"On a doublé au 20e siècle l'espérance de vie", grâce "au progrès social et aux médecins", et "nous devons trouver urgemment des réponses à une question nouvelle que nous ne nous étions jamais posée malgré l'évidence démographique", a souligné Michèle Delaunay à l'issue de la visite d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Bordeaux, son premier déplacement depuis sa nomination.
Pour faire face à "un enjeu majeur du 21e siècle", c'est "dans cette décennie qu'il faut trouver des réponses" à la perted 'autonomie des personnes âgées "avec une enveloppe contrainte", a ajouté celle qui était la présidente de la commission "personnes âgées, handicap, actions de santé" au Conseil général (PS) de la Gironde avant de laisser place à son suppléant depuis sa prise de fonction.
"Il y a l'engagement de François Hollande de relever le plafond des aides de l'Etat pour la grande dépendance qui est actuellement insuffisant. Nous ferons cet effort mais je ne peux pas dire aujourd'hui quand, comment, ni de combien", a-t-elle ajouté, soulignant ne pas être venue "pour faire des annonces" mais "écouter, partager, noter".
"Le grand âge doit être non pas une pénitence, un objet de crainte pour chaque Français et pour les familles, mais au contraire un objet de sécurisation, qu'on sache que l'on sera aidé, pris en charge et qu'on sache que l'on va vieillir dans des conditions de vie satisfaisantes", a souligné la députée de la Gironde, 65 ans, qui connaît le milieu médical en sa qualité de médecin des hôpitaux.
"Il y a beaucoup à faire, cela représente beaucoup de moyens et un enjeu considérable", a ajouté Mme Delaunay assurant de son "engagement sur ce dossier".
"Si j'avais eu loisir à choisir un ministère, ce qui n'a pas été le cas, ce serait celui-là que j'aurais choisi", a-t-elle confié.