Réponse d'expert : organiser un accompagnement à domicile 24h/24
Est-il possible de disposer d’une aide à domicile à temps plein ? A quel coût ? Est-ce une solution pertinente ? Arnaud Maigre, directeur général de la société d’aide à la personne Réseau + (Ad Seniors), répond à nos questions.
« Il est tout à fait possible de mettre en place ce type d’accompagnement, mais il implique que quatre à cinq aides à domicile se relaient auprès de la personne âgée, ce qui peut être perturbant », explique-t-il.
En termes de coût, cela reviendrait à environ 9 000 euros par mois, estime Arnaud Maigre. Une somme conséquente, mais qui peut varier.
« Si l’on s’adresse à une structure mandataire », précise-t-il. « Dans ce cas, il existe une différence pour les nuits, entre les heures de présence effective – l’aide à domicile doit par exemple aider la personne à se lever plusieurs fois dans la nuit - et les heures de présence responsable, qui ont plutôt vocation à rassurer ». Dans ce cas de figure, l’heure est moins onéreuse (20 euros au minimum).
« De plus, la rotation des équipes peut créer des difficultés, surtout pour les personnes angoissées », souligne Arnaud Maigre.
« Un assouplissement de la réglementation, pour des périodes courtes, d’une à deux semaines, me paraît cruciale ». Une telle évolution permettrait en effet aux aidants de malades d’Alzheimer, entre autres, de prendre du répit sans crainte de trop perturber la personne aidée.
Une vraie réflexion à mener...
« Il est tout à fait possible de mettre en place ce type d’accompagnement, mais il implique que quatre à cinq aides à domicile se relaient auprès de la personne âgée, ce qui peut être perturbant », explique-t-il.
En termes de coût, cela reviendrait à environ 9 000 euros par mois, estime Arnaud Maigre. Une somme conséquente, mais qui peut varier.
« Si l’on s’adresse à une structure mandataire », précise-t-il. « Dans ce cas, il existe une différence pour les nuits, entre les heures de présence effective – l’aide à domicile doit par exemple aider la personne à se lever plusieurs fois dans la nuit - et les heures de présence responsable, qui ont plutôt vocation à rassurer ». Dans ce cas de figure, l’heure est moins onéreuse (20 euros au minimum).
La nuit, un moment difficile
Les angoisses se réveillent souvent à la tombée de la nuit. Par ailleurs, passer la nuit en compagnie d’un étranger peut s’avérer difficile : encore plus que le jour, il s’agit d’une véritable entrée dans l’intimité de la personne.« De plus, la rotation des équipes peut créer des difficultés, surtout pour les personnes angoissées », souligne Arnaud Maigre.
Des contextes mieux adaptés
En conséquence, ce type de dispositif n’est pas recommandé pour des personnes souffrant de troubles cognitifs. « Il peut en revanche répondre à un besoin ponctuel, lors d’un retour d’hospitalisation par exemple ou en fin de vie. »Faire évoluer la législation
Aujourd’hui, la législation française ne permet pas d'embaucher une seule aide à domicile pour un accompagnement 24 heures sur 24.« Un assouplissement de la réglementation, pour des périodes courtes, d’une à deux semaines, me paraît cruciale ». Une telle évolution permettrait en effet aux aidants de malades d’Alzheimer, entre autres, de prendre du répit sans crainte de trop perturber la personne aidée.
Une vraie réflexion à mener...